Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 06:50
 

2 juillet 2011 Journée mondiale du Réfugié, marche des parapluies et Cercle du Silence.

 

jmannecy2011.pngCela fait beaucoup de raisons de se retrouver

de 16 h 30 à 17 h 30, place Tochon (face Courier) à Annecy.

C’est avec un parapluie à la main que nous ferons le Cercle du Silence et célèbrerons la journée mondiale du Réfugié ( un peu en retard, c’est le 20 juin).

Il s’agit d’informer et de sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité de protéger les réfugiés des persécutions dont ils sont victimes dans leur pays mais également des discriminations qu’ils peuvent rencontrer en France.

Durant ce défilé silencieux, les participants marcheront sous de grands parapluies blancs (ou autre), symbolisant ainsi la protection qui doit être garantie à tous les réfugiés et rappelant que les sans-papiers sont privés de parole.


Nous militons pour :
- que l’UE supprime les directives qui précarisent sans raison les demandeurs d’asile,
- que les procédures d’asile des états membres convergent en s’alignant sur les meilleurs pratiques européennes,
- que les politique d’intégration permettent aux réfugiés d’accéder réellement au droit commun,
- que les états améliorent leurs procédures d’asile, pour qu’elles ne produisent pas de "faux déboutés".

Nous appelons tous les citoyens concernés à venir nous rejoindre pour exprimer l’impérieuse nécessité de défendre le droit d’asile et de protéger les réfugiés.


Le collectif organisateur : RESF, Secours Catholique, CCFD-Terre Solidaire, MRAP, CDDA.

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 06:17

Rapport Anafé/Gisti

L’Europe vacille sous le fantasme de l’invasion tunisienne
Missions d’observations de l’Anafé et du Gisti à la frontière franco-italienne, avril 2011


Les 23 et 24 juin, le Conseil européen évaluait « la mise en œuvre des règles régissant la libre circulation au sein de l’espace Schengen » et engager « une réflexion sur leur éventuelle amélioration ». Il est probable qu’il adoptera la proposition de la Commission européenne de rendre possible le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en cas de « défaillance » d’un pays membre, ou lorsqu’un pays sera soumis à une « pression migratoire forte et inattendue ».

Les textes fondateurs de l’Union européenne, qui posent le principe de la libre circulation entre les États membres, risquent-ils ainsi d’être remis en cause au gré des fantasmes sécuritaires de leurs dirigeants ?

Rappel :

·         5 avril 2011 : l’Italie annonce la délivrance de titres de séjour « à titre humanitaire » aux « citoyens de pays d’Afrique du nord » débarqués à Lampedusa, leur permettant de se déplacer dans l’espace Schengen ;

·         6 avril : la France fustige l’irresponsabilité de l’Italie et l’accuse de ne pas avoir contrôlé efficacement ses frontières externes ; par circulaire, le ministre de l’Intérieur prétend soumettre les étrangers titulaires de titres de séjour délivrés par d’autres États membres – en réalité les Tunisiens venant d’Italie – à des conditions supplémentaires, notamment de ressources, pour franchir la frontière interne entre les deux pays.


Entre le 10 et le 18 avril, l’Anafé et le Gisti ont organisé deux missions d’observation de la frontière franco-italienne. Elles ont permis de constater une multiplication des contrôles frontaliers discriminatoires et la violation manifeste des règles fixées par le code des frontières Schengen. On en trouvera le détail dans le rapport de mission des deux associations.

L’Anafé et le Gisti entendent saisir le Conseil d’État, d’une part, pour lui demander l’annulation de la circulaire du 6 avril 2011 et les instances européennes, d’autre part, pour que soient sanctionnées les nombreuses infractions commises par les autorités françaises contre le droit européen.

Partager cet article
Repost0
30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 06:09
Partager cet article
Repost0
29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 05:23

A Strasbourg, le Nouvel observateur et terra Nova débattent.

Un point de vue de Patrick Henry, directeur général de France terre d’Asile

 

S’employer à changer le regard sur l’autre, en finir avec la stigmatisation, c’est l’une des premières conditions pour favoriser un accueil digne.

 

Changer les mots et donner une autre vision, positive, des migrations, passe par le rappel continu de la vérité des chiffres et des situations. Il en va ainsi de Lampedusa : l’île italienne n’est pas la première terre d’accueil des réfugiés dans le bassin méditerranéen, la Tunisie la dépasse de beaucoup dans ce domaine. Elle a reçu sur son sol plus de 450.000 déplacés de la guerre libyenne, en faisant preuve d’un élan de solidarité exceptionnel.  

 

À Lampedusa, ce sont 23.000 enfants de la "chute des barbelés" qui sont arrivés, curieux de l’Europe des "riches" et pressés d’en profiter comme ils l’ont cru en regardant la télé. L’île reçoit à leurs côtés 16.000 réfugiés de la guerre menée contre Kadhafi. L’Europe, qui montre à cette occasion les limites et les défaillances d’une politique sans vision commune, et qui a juste appris à lancer le concours du meilleur populisme, offre aux premiers la maltraitance et aux seconds l’abandon. Nous ne pouvons l’accepter.

 

Nous devons répéter à l’échelle européenne les actions d’accueil menées avec succès il y a plus de 10 ans avec les Kosovars lors de la guerre des Balkans, et plus récemment avec les chrétiens d’Irak. Serions-nous donc incapables de créer une force de secours, d’assistance et de protection en Méditerranée ? Serait-il impensable de se montrer plus généreux ? Sur les 900.000 personnes ayant fui le conflit, moins de 2% sont en Europe.

 

Il est d’autre part urgent de traiter les populations tunisiennes présentes sur notre territoire avec dignité et leur proposer un dispositif d’accueil temporaire combinant aide au retour, formation professionnelle et soutien pour des projets de développement. C’est le choix d’une diplomatie d’accompagnement.

 

Accueillir dignement l’étranger, c’est en finir avec la pensée néo conservatrice qui règne dans notre pays depuis près de dix ans et qui a permis la déconstruction méthodique du service social public de l’accueil. En recentrant le dispositif autour d’un seul ministère, l’Intérieur, le migrant n’est pas seulement devenu un enjeu de la politique sécuritaire, il est devenu l’objet perdu d’un projet sans vision et sans cohésion : un bon moyen pour faire reculer, entre autres, les politiques d’intégration.

 

La disparition des DASS, au nom de la RGPP, et la concentration au sein de l’Etat de toute une série de missions jusque-là dévolues aux associations pourtant dotées d’un grand professionnalisme dans le domaine ont précipité le détricotage.  Le résultat, c’est l’émergence d’un choix des plus troubles en matière d’accueil : en appeler à la charité ou  s’en remettre à la loi du marché. Le travail social se retrouve ainsi écartelé entre ces options. Demain il se découpera à l’acte : les uns offriront l’aumône du repas, l’obole d’un apprentissage des langues, tandis que les autres seront mis en concurrence pour fournir de l’hébergement ou de l’accompagnement vers l’emploi. Rien de positif ne peut surgir de ce démembrement.

 

La solidarité nationale doit être réinstallée au centre de tout dispositif parce qu’elle est fondatrice d’égalité et d’homogénéité des droits sur l’ensemble du territoire. Pour qu’elle retrouve sa place, il faudra remodeler le paysage législatif, lancer un audit du secteur, inviter l’ensemble des acteurs à une conférence de convergence, et non pas de consensus, car c’est au politique d’avoir le dernier mot, conforme à sa vision.

 

A partir de là, toute une série d’outils offrant de la justice, de la régulation, de la sécurité pour tous, permettant le vivre ensemble et favorisant la citoyenneté, seront utilisés. C’est donc bien une véritable rupture que nous devons préparer.

 

source http://leplus.nouvelobs.com/contribution/2460;reinstaller-la-solidarite-au-c-ur-de-la-republique.html

Partager cet article
Repost0
28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 05:42

 Le point sur la situation – juin 2011

 

En Savoie, le regroupement des CADA a été annoncé voilà 18 mois mais à ce jour le regroupement  n’est pas effectif. Une première étape a été atteinte avec une fusion des deux structures (deux bâtiments mais une seule direction). Le projet à terme est d’héberger 116 personnes dans le CADA et quelques appartements à Albertville.

 

Face à la baisse des crédits alloués par l’état pour l’hébergement des demandeurs d’environ 4% par an, ADOMA a mis en œuvre des solutions pour y faire face. ADOMA a décidé en particulier de réduire ses coûts en favorisant des structures d’au moins 100 places.

 

Des difficultés ont été pointées dés l’annonce du projet.

En effet le regroupement à Albertville suppose la fermeture de la résidence sociale du bâtiment d’Albertville. Il faut rappeler qu’elle était une des conditions posées par la municipalité d’Albertville  lors des discussions pour l’implantation du CADA.

De plus, ce regroupement va concentrer les sorties sur la ville d’Albertville déjà sérieusement débordées par la présence des déboutés (Plus de 50% des demandeurs d’asile des CADA voient leur demande rejetée).

 

Les associations, la Coordination Savoie pour le Droit d’Asile et sa Coordination locale, n’ont cessé d’alerter sur les risques de ce regroupement. Des rencontres ont été proposées à plusieurs reprises autour du maire d’Albertville.

 

Le Préfet de Savoie semble avoir entendu qu’un problème se posait et il a demandé une étude d’impact sous la responsabilité de Monsieur Mamis, directeur de la DDCSPP (ex DDASS). Une première rencontre a été convoquée le 14 juin dernier. Chacun des acteurs impliqués, hébergement d’urgence, mairie, conseil général, associations,  sont appelées à donner leur point de vue sur les conséquences et les difficultés résultant du regroupement.

 

Si la décision définitive ne semble pas être prise à ce jour par le Préfet aucune alternative n’est évoquée.

 

La Coordination Savoie pour le Droit d’Asile a exprimé ses inquiétudes :

-          les contraintes budgétaires dégradent la qualité de l’accueil  et cette dégradation est une volonté de l’Etat. D’autres leviers pourraient être sources d’économie sans altérer l’accueil déjà minimal des demandeurs, par exemple : la réduction des délais d’instruction OFPRA et CNDA actuellement de près de 24 mois.

-          Les capacités de soutien des associations sur Albertville sont déjà épuisées et le sort des personnes déboutées doit être prise en compte, familles, personnes fragiles, c’est une question de dignité.

-          La régionalisation de l’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile va encore compliquer la situation locale avec des capacités d’hébergement « captées » par la Préfecture de région.

 fr-para.jpg

 

Rappel de l’état des lieux

Aujourd’hui deux CADA (Centres d’Accueil de demandeurs d’Asile) existent en Savoie : un à Saint Michel de Maurienne depuis 2001 avec 60 places et un à Albertville avec 56 places depuis 2005.

 

Tous deux sont gérés par ADOMA.

(Société d’économie mixte, ADOMA est à la fois régie par la loi sur les sociétés anonymes et par les textes relatifs aux entreprises du secteur public. L’État est actionnaire majoritaire avec 57 % du capital. La répartition du capital au 31 décembre 2010 était la suivante : État : 57 %, SNI : 28,6 %, Groupe Caisse d’Epargne Habitat : 9,9 %, Groupe Polylogis : 3,2 %, Salariés : 0,2 %)

 

Capital.fr vient de publier un réportage accablant sur des dérapages des dirigeants d'ADOMA  ! voir ici

Partager cet article
Repost0
27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 06:04
Partager cet article
Repost0
25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 11:51

Suite à l’article publié le 22 décembre :

http://rekoss.over-blog.com/article-suvivantes-femmes-violees-en-republique-democratique-du-congo-63273815.html

 

Marion a posté le commentaire suivant et nous invite à découvrir les extraits d’un reportage réalisé dans cette région de la RDC.

 

Bonjour à tous.
J'ai été amenée à aller moi aussi dans cette région du monde, à la rencontre de ces femmes. Une équipe de tournage était présente et propose, sur dailymotion 3 courts extraits de ce qu'ils ont filmé sur place. parce qu'il faut faire exister la voix de ces femmes, parce qu'elles ont des choses à dire, à nous apprendre...

http://www.dailymotion.com/video/xcgw1h_rdc-mission-au-nord-kivu_news


http://www.dailymotion.com/video/xbzm93_rdc-recits-de-femmes-du-nord-kivu_news


http://www.dailymotion.com/video/xhktcd_rompre-le-silence_news

 

nord-kivu.png

Partager cet article
Repost0
24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 05:52

Entretien avec monsieur X. Propos recueilli par Catherine Gallois - décembre 2010

 

Vous souvenez-vous de votre arrivée à Besançon ?

Oui, je suis arrivé le soir, le 4 mars 2009. Il faisait froid.

J’ai essayé de trouver l’hébergement où les sans-abri dorment. Je ne savais pas où ça se trouvait mais j’ai demandé à quelqu’un… La personne à qui j’ai demandé était un homme très gentil qui a appelé le 115 avec son téléphone portable.

On lui a dit comment aller à l’abri de nuit, et il m’a expliqué. Je venais d’arriver en train de Paris…

J’ai trouvé l’endroit et j’ai passé la première nuit là-bas, à l’abri. J’étais dans une chambre,  seul, ma valise a été mise dans un casier. Le gardien m’a donné une serviette, des draps ; il m’a montré où prendre ma douche, où dormir.

Le lendemain matin, il m’a envoyé au SAAS* car je ne savais pas où aller pour demander l’asile. Le SAAS m’a dit « qu’estce que tu veux ? », j’ai répondu « je suis demandeur d’asile », alors ils m’ont donné l’adresse du CAUDA* rue Gambetta.

Il fallait aller après le pont Battant, j’ai demandé mon chemin.

Il y avait le 13 et le 20 rue Gambetta. Je ne savais pas où aller. Je suis allé au 13, j’y ai trouvé quelqu’un qui m’a demandé ce que je voulais. J’ai dit « je suis demandeur d’asile » et il m’a accompagné au 20 de la rue. En fait, c’est là qu’il y a les bureaux. Au début je n’ai pas vu la directrice, j’ai parlé avec un étranger, interprète pour les gens qui viennent de l’Europe de l’Est. Il m’a dit qu’il n’y avait pas de place, que toutes les chambres étaient complètes… « C’est plein, tu dois aller dans une autre ville ou un autre département ». Mais je lui ai dit que je ne pouvais pas, que je n’avais plus d’argent.

Pendant qu’on parlait la directrice est arrivée. Heureusement ! Elle m’a dit qu’il y avait une place pour moi, que je pouvais rester. C’était le 5 mars 2009. Ils m’ont donné une chambre, il y avait déjà quelqu’un, c’était un nigérien (aujourd’hui, lui a ses papiers).

Le CAUDA m’a accueilli quelques jours ; ils m’ont accompagné pour faire des photos, aller chercher une carte de bus, remplir des documents. Ensuite je suis allé à la Préfecture déposer mon dossier de demande d’asile. Et puis je suis resté au CAUDA en attendant la réponse.

Vous parliez français ?

Non, je parlais en anglais. Beaucoup de personnes parlent anglais : à la gare, à l’abri de nuit, au CAUDA,….

Comment et pourquoi êtes-vous arrivé à Besançon ?

soudanJe suis soudanais, j’ai transité par la Libye. Le passeur m’a laissé dans un camion. Après être sorti du bateau, celui-ci s’est arrêté à côté de Marseille lorsque nous avons tapé sur les parois ; j’étais avec quatre autres africains. Le chauffeur du camion était très en colère, il ne savait pas qu’on était cachés là. Je ne comprenais pas ce qu’il disait mais il était fâché ! Nous étions dans la campagne, je suis allé à pied jusqu’à la gare pour prendre le train et aller à Paris. C’était le 28 février 2009, je voulais aller à Calais pour passer en Grande-Bretagne. A Marseille c’est quelqu’un qui parlait arabe qui m’a aidé à acheter mon billet de train. A Paris, je suis resté quatre jours, dans la rue, dans le métro. J’ai rencontré un africain qui m’a parlé de Calais, des difficultés là-bas et qui m’a conseillé de rester en France pour demander l’asile. Paris est une très grande ville, c’est difficile d’y vivre quand on ne connaît personne… Je lui ai demandé conseil pour une petite ville. Il m’a dit « tu peux aller à Dijon, à Besançon, à Angers,… ». J’ai demandé quelle était la plus petite et il m’a répondu « c’est Besançon »…

Voilà ! Pour acheter le billet de train, il me manquait 2 euros. Quelqu’un me les a donnés. Je n’avais plus d’argent du tout quand je suis arrivé à Besançon…

Au CAUDA, j’ai reçu des tickets pour aller manger au foyer de la Cassotte. Après, quand j’ai eu les papiers de demandeurs d’asile, j’ai reçu de l’argent, l’allocation temporaire d’attente, environ 300 euros.

Et quel accueil avez-vous reçu à la préfecture ?

A l’accueil j’ai montré les papiers du CAUDA, on m’a envoyé dans un autre bureau. Il y avait deux personnes : une femme et un homme. Ils ont pris les papiers, après ils m’ont mis devant un ordinateur pour les empreintes. Je n’ai pas eu de problèmes avec ces personnes. Il fallait attendre quinze jours pour la réponse, mais au bout de quinze jours j’ai dû retourner à la Préfecture pour refaire les empreintes. J’ai attendu encore quinze jours, et ils m’ont envoyé le premier  récépissé. Il était vert, et pour un mois seulement.

Je suis toujours allé seul à la Préfecture. On m’avait montré où c’était. Le CAUDA m’avait aidé à faire ma demande d’asile, j’avais seulement à porter les documents à la Préfecture.

Quelles sont les informations importantes à donner à un étranger qui arrive à Besançon ?

Depuis plus d’un an, il y a un système de tutorat mis en place par Sabine au CAUDA. Les anciens aident les nouveaux qui arrivent, les accompagnent pour découvrir les lieux importants.

La vie à Besançon est très simple, pas compliquée : tout est facile à trouver au centre ville parce que c’est une petite ville, et les personnes sont gentilles. Moi, je n’ai pas eu de problème, sauf un avec l’interprète qui m’a dit qu’il n’y avait plus de place, que tout était plein…

A Besançon, la vie n’est pas très chère, ce n’est pas comme à Paris. On peut facilement prendre le bus. Il y a beaucoup d’associations qui aident les gens : le CCAS (les ateliers créatifs, les cours de français), la Croix-Rouge (je suis bénévole à l’aide alimentaire), le Secours catholique, le Secours populaire, les Restos du cœur,…

Vous citez différentes associations, avez-vous aussi trouvé de l’aide auprès d’associations de migrants ?

Je ne connais pas d’associations de soudanais ou d’africains. Je n’en ai pas entendu parler. C’est le CAUDA qui m’a donné les coordonnées des associations qui peuvent aider les demandeurs d’asile, pour les vêtements, l’aide alimentaire notamment.

Pouvez-vous préciser les facilités et les difficultés que vous avez eues ?

Grâce au CAUDA je n’ai pas eu beaucoup de difficultés.

Seulement j’ai dû attendre pendant cinq mois avant d’avoir les droits pour l’assurance maladie. Pendant ce temps je suis allé à Médecins du Monde. Après cinq mois, j’ai pu aller à l’hôpital pour me faire opérer.

Je n’ai pas non plus le droit de travailler.

Pour la langue française, il y a des cours de français au CAUDA. J’ai commencé les cours environ vingt jours après mon arrivée. Maintenant je peux faire les choses tout seul ; il a fallu environ six mois pour me débrouiller. Les cours aux

Bains-Douches m’ont permis aussi de bien progresser.

Que diriez-vous à quelqu’un qui arrive à Besançon ?

Que c’est bien d’être dans une petite ville, car grande ville égale grands problèmes…

Venir à Besançon, ça s’est bien passé pour moi.

Quelle est votre situation actuelle et quelles sont vos idées pour l’avenir ?

J’ai attendu 11 mois la réponse de l’OFPRA, elle est négative et je suis en procédure de recours depuis presque 10 mois. Je ne sais pas quand je vais être convoqué. Il n’y a pas de délai fixé…

Pour le travail ici c’est différent de chez nous, il faut faire une formation pour avoir un métier et un emploi. Chez nous, on choisit la profession que l’on veut faire et on apprend sur le lieu du travail.

Au Soudan, j’étais dans le commerce. J’avais un magasin de vêtements et de parfums. Mais ici il faut de l’argent pour avoir une boutique. Je pense plutôt faire une formation dans le bâtiment, la peinture, ou la mécanique pour les voitures. Ce sont des domaines qui me plairaient, comme conducteur d’engins de chantiers.

Mais il faut que j’aie mes papiers…

* SAAS : Service d'Accueil et d'Accompagnement Social, 10 rue Champrond.

* CAUDA : Centre d'Accueil d'Urgence des Demandeurs d'Asile, 20 rue Gambetta.

Migrations à Besançon

http://migrations.besancon.fr Propulsé par Joomla! Généré: 4 June, 2011, 08:49

Partager cet article
Repost0
23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 06:18

Un projet photographique mené par la Croisée des chemins, le musée Nicéphore Niépce et l’artiste Folly Afahounko, en partenariat avec Nicéphore cité.

 

Quand les aléas de la vie conditionnent à un instant donné le quotidien, rien n’est plus essentiel que de se repositionner « ici et maintenant », d’être en présence avec et dans le monde qui nous entoure. Observer, comprendre un territoire pour mieux le faire sien et s’y créer un avenir.

 

Ce projet photographique s’est articulé autour de l’appréhension du territoire chalonnais, de son histoire collective tout comme de son actualité, et d’un travail de portraits rassemblant les familles participantes dans ce nouveau cadre de vie. Le travail du photographe Folly Afahounko combinant la photographie et le dessin, esquisse un futur possible pour chacun à Chalon-sur-Saône.

 

Chaque triptyque retrace ainsi le travail réalisé au fil des semaines :

-       La première photographie, sélectionnée dans les collections du musée Nicéphore Niépce, représente un lieu emblématique de Chalon-sur-Saône.

-       Le même point de vue a été photographié de nos jours par les familles participantes. Les lieux se sont parfois totalement métamorphosés.

-       La troisième image a été réalisée en studio par l’artiste Folly Afahounko.Chaque famille a posé devant le dessin qu’elle a réalisé de ce lieu choisi.

 nicephore.jpg

Une exposition de ces clichés est visible dès aujourd'hui dans les locaux de la Croisée des chemins, 15A rue Thomas Dumorey, 71100 Chalon-sur-Saône

Partager cet article
Repost0
22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 05:57

court reportage de l'AFP sur Youtube


http://www.youtube.com/watch?v=-usmxXiwzog


syrie.png

Partager cet article
Repost0