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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 19:08
Je vous invite à découvrir les images de Nicolas Leblanc, photographe et vidéaste.

contact.leblanc@gmail.com

nicolas-leblanc.png

cliquer sur l'image pour découvrir les photos
L’entrée de la Slovénie dans l’Europe a repoussé les frontières de cette dernière un peu plus loin. Et a donné au pays le statut très officieux de « porte de l’Europe » dont il se serait bien passé, tant le continent continue d’attirer les populations pauvres de l’étranger, qui n’ont souvent d’autres moyens que la clandestinité pour migrer. Car sous l’impulsion d’une politique européenne qui parvient, une fois n’est pas coutume, à être commune en matière d’immigration, la Slovénie a choisi de ne pas accueillir ses immigrés, du moins la grande majorité d’entre eux, en refusant la plupart des demandes d’asile.

Ne pas accueillir ces immigrés revient à les prendre en charge, en attendant leur expulsion. La Slovénie s’organise, comme prise de court par ce statut nouveau. Pays de transit en attendant d’être un gigantesque poste frontière. À travers deux exemples, deux centres, l’un ouvert et l’autre fermé, l’on retrouve ces populations perdues dans un pays qu’il leur est étranger comme ils le sont eux-mêmes pour la population locale. Roms, Kosovars, Nigérians, Camerounais ou Iraniens, tous ont en commun de ne pas savoir ce qu’ils font ici et maintenant.

Une porte dont ils n’ont pas la clé. L’Europe agrandit son espace, repousse ses cloisons. Des postes frontières disparaissent. D’autres, plus modernes, apparaissent. Mais les immigrés sont toujours là, eux que l’on nomme étrangers, reniant ainsi l’héritage des Lumières et des Droits de l’Homme que nous sommes censés porter. Contredisant la devise des Humanistes : « Je suis un être humain et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».

 

Série réalisée dans le cadre du projet collectif EUROPEHOPHOP.

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 08:31

par Céline Teret
Sur base du séminaire « Les migrants de l’environnement : Etats des lieux et perspectives » organisé par le CIRÉ (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers), à Bruxelles, le 29 avril 2010.

publié ici le 7 mai 2010

 

Un séminaire organisé par le CIRÉ mettait récemment sur le devant de la scène les migrants de l’environnement. Parmi les invités, François Gemenne, spécialiste de la question des réfugiés environnementaux, tente de déconstruire les idées reçues et plaide pour le droit de partir et le droit de choisir. Extraits.

Les catastrophes naturelles contraignent les populations à fuir. « Le phénomène n’est pas nouveau », souligne François Gemenne. De tout temps, les hommes ont migré pour des facteurs environnementaux. » Il suffit de se replonger dans nos cours de Préhistoire pour constater qu’en effet, la nature et ses changements ont souvent été la cause de déplacements des peuples.

Vu l’ampleur médiatique du phénomène, le réchauffement climatique est souvent évoqué comme accélérateur des flux migratoires. Evitons cependant l’amalgame : « Souvent, les catastrophes naturelles n’ont rien à voir avec les changements climatiques, comme c’est par exemple le cas des tremblements de terre. Il ne faut pas tout réduire aux changements climatiques. »

Impact des changements climatiques

Difficile d’évaluer les impacts des changements climatiques sur les populations, explique François Gemenne. « L’augmentation des températures ne sera pas la même partout dans le monde. Pour certains pays, elle se chiffrera à 2°C et pour d’autres à 5 ou 6°C. De même, les effets ne seront pas pareils. Les pays du Sud seront ceux qui subiront les effets les plus importants. »

Trois types d’impacts sont les plus susceptibles de créer des mouvements de population :
- l’augmentation du niveau des mers, estimée à environ 1 mètre. Parmi les risques : une eau rendue non potable, la submersion des terres et, par conséquent, le déplacement de millions de personnes vivant dans les régions côtières et deltaïques.

- la désertification et les stress hydriques. Les régions qui manquent d’eau aujourd’hui en manqueront davantage encore dans l’avenir. Il est difficile d’établir une relation directe et causale entre dégradation des sols et changements climatiques. Difficile aussi de prévoir les effets sur l’immigration.
- les événements climatiques extrêmes. À nouveau, les comportements migratoires sont très différents et très difficiles à prévoir, certaines populations décidant de revenir après l’événement, d’autres pas.

Bientot-1-milliards-de-migrants

photo : http://thedailyplanet.blogspace.fr/10/

 

En général, un même phénomène climatique peut mener à des types de comportements migratoires différents. La migration est difficile à prévoir, aussi, parce qu’elle est liée à une histoire personnelle et à bien d’autres facteurs. « On migre pour toute une série de raisons. L’environnement va jouer un rôle sur les autres facteurs : économique, social, politique… D’autant que la conception de l’environnement est très différente selon les régions. » Prenons un exemple : des bergers du Ghana se voient contraints de quitter leur région par manque de pâturage. Pour eux, il s’agit de raisons économiques, alors que notre vision occidentale en fait un facteur environnemental. « La catégorie des migrants de l’environnement est une construction politique », conclut sur ce point François Gemenne.

Des discours loin des réalités

Lors de son intervention, François Gemenne en vient à déconstruire les idées reçues. Le lieu de destination des migrants, par exemple. « Souvent, les migrations sont internes, sur de très courtes distances, à l’intérieur d’un même pays. La migration internationale est de l’ordre du fantasme. Elle est l’exception et non pas la règle. »

Autre discours dominant à nuancer : les migrants sont souvent vus comme des victimes du changement climatique. « En réalité, les migrants se définissent rarement comme des victimes. » Prenons l’exemple de l’archipel de Tuvalu, menacée par l’avancée de la mer sur ses terres. Une partie de la population se voit ravie de migrer vers la Nouvelle-Zélande. Quant à ceux qui restent, ils ne veulent pas être considérés comme des victimes, mais bien comme des porteurs de solutions. « La migration est trop souvent vue comme un problème et non comme une opportunité d’améliorer la sécurité et la vie des individus. »

Les plus vulnérables

On le sait, les plus vulnérables sont les plus gravement touchés. Les pays du Sud en première ligne. Si le tremblement de terre qui a secoué Haïti début 2010 avait eu lieu dans un pays plus riche, aux infrastructures plus solides, il n’aurait pas causé autant de morts. Ce fut d’ailleurs le cas, quelques semaines plus tard, au Chili où sévit un tremblement de terre de magnitude beaucoup plus élevée, mais qui fit moins de victimes et de dommages.

François Gemenne, lui, prolonge la réflexion et insiste sur un élément fondamental : les populations les plus vulnérables sont souvent incapables de migrer. L’exemple flagrant, mais loin d’être unique, est celui de l’ouragan Katrina qui a frappé la Nouvelle-Orléans en 2005. « Si l’ouragan avait sévi le 1er septembre, et non pas le 25 août, les conséquences sur la population auraient probablement été différentes. En effet, le 25 août, les salaires n’avaient pas encore été payés. Or, migrer, ça coûte très cher ! Si l’on prend en compte la voiture, l’essence, 3 jours à l’hôtel pour toute une famille… Cela équivaut pour certains à 2 mois de revenus. Les familles les plus pauvres n’avaient pas d’autre choix que de rester. Les riches ont pu évacuer. » Autre exemple : « Dans un village du Kirghizistan, les plus pauvres se sont servis de déchets issus d’anciennes usines nucléaires pour construire leur maison. Leur vie et leur santé sont davantage exposées à la dégradation de l’environnement. Les plus riches, quant à eux, ont fuit. »

Droit de partir et de choisir

Pas étonnant, donc que François Gemenne plaide pour le « droit de partir ». « Cela semble naturel et à l’origine même du droit d’asile, du droit de quitter son pays ». Il plaide aussi pour le « droit de choisir », en mettant en place des politiques d’adaptation afin d’éviter de partir, afin, aussi, de voir la migration comme une stratégie d’adaptation, afin, encore, de préparer les régions de destination. Ce point n’est pas des moindres, et l’auditoire présent le souligne également : plaider pour le droit de partir, oui, mais encore faut-il être reçu quelque part. Et pour l’instant, on est loin du compte… En témoignent les conditions de (sur)vie dans certains camps de réfugiés, là-bas, et les politiques de plus en plus dures et répressives menées à l’encontre des demandeurs d’asile, ici.


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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 09:32

 cimade-newsletter.jpg

Retrouvez ici la Lettre d'information de la Cimade • n°20 - 07/05/2010

 

Asile: la France n'aurait-elle que la rue à offrir?

http://congoforums.net/refuge_et_immigration_29/asile_la_france_naurait_elle_que_la_rue_offrir-6329/

 

L'Europe a "besoin de migrants" (HCR)

Les trois quarts des demandes d'asile en Europe sont rejetées

LEMONDE.FR avec AFP

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/04/les-trois-quarts-des-demandes-d-asile-en-ue-sont-rejetees_1346508_3214.html

 

L'évaluation de la politique d'immigration en débat

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/05/04/l-evaluation-de-la-politique-d-immigration-en-debat_1346340_823448.html

 

Burundi et le HCR: Enregistrement de tous les réfugiés et demandeurs d’asile

BT Staff - 2010-04-30

http://www.burunditribune.com/news/article.cfm?pid=4&catid=4&ID=5602&LANG=F

 

Les sans-papiers veulent déclarer et payer leurs impôts en France

http://www.gisti.org/spip.php?article1946

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 19:02

LOGO CSDA

La Coordination Savoie pour le droit d’Asile a été créée en 2002. La saturation des dispositifs d’accueil a conduit les acteurs impliqués auprès des demandeurs d’asile à se regrouper pour chercher des solutions et agir ensemble.

 

La base de l’adhésion à la Coordination Savoie pour le Droit d’Asile est double :

- la Coordination regroupe des structures en lien réel avec les personnes en demande d’asile

- les membres de la Coordination sont en accord avec 10 conditions minimales pour que l’asile soit un droit réel rappelées par la CFDA, Coordination Française pour le Droit d’Asile http://cfda.rezo.net/10%20points.html

 

Les objectifs de la Coordination Savoie pour le droit d’Asile :

 

  1. accueillir et accompagner les demandeurs d’asile
  2. permettre aux acteurs de se rencontrer et d’échanger
  3. communiquer et faire connaitre la situation des demandeurs d’asile

 

Les membres de la Coordination Savoie pour le droit d’Asile

ADDCAES, ADSEAS, AEFTIS, Africa pax, Amnesty International, ATD quart-monde, Banque Alimentaire, CADA ADOMA, Cimade, Coordination Albertville Tarentaise pour le Droit d’Asile, Coordination Maurienne pour le Droit d’Asile, Croix Rouge, Emmaüs, Entraide protestante, Foyers de l’oiseau bleu, La Galoppaz, Le Grillon, JRS, Ligue des droits de l’homme, La Sasson, Secours Catholique, Pastorale des migrants

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 07:43

logo-pole-emploi.gifLes demandeurs d’asile, sous certaines conditions (1), peuvent bénéficier d’une aide de survie : l’ATA allocation temporaire d’attente, soit 10 € par jour. Les demandeurs d’asile ne sont pas autorisés à travailler, sauf sous certaines conditions (2) mais ils doivent, pour percevoir l’ATA, s’inscrire au Pôle Emploi.

 

Depuis quelques semaines, les demandeurs d’asile en Savoie, sont assaillis littéralement de courriers émis par le Pôle Emploi. Ces courriers concernent habituellement les demandeurs d’emploi à qui des conditions de plus en plus nombreuses et strictes sont imposées pour réussir à maintenir leur droit aux allocations chômage.

 

Malgré les tentatives d’explications par les demandeurs d’asile eux-mêmes, par les associations qui les accompagnent (textes à l’appui), la situation reste le plus bloquée avec pour conséquence le non versement de l’ATA, seul moyen de survie des personnes. Il n’a été possible pour l’instant de faire reconnaitre la situation particulière et donc différente de ce public et l’ordinateur continue d’écrire à des personnes qui n’ont pas le droit au travail qu’elles doivent prouver leur recherche d’emploi !

 

Le regroupement entre ASSEDIC et ANPE a fait perdre au personnel la mémoire et la souplesse indispensable dans ce cas particulier.

 

(1) http://www.travail-solidarite.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/chomage,125/l-allocation-temporaire-d-attente,3967.html

 

(2) http://vosdroits.service-public.fr/F2741.xhtml

plonsudnordpole_emploi.jpg

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 10:08

La présence de nombreux congolais parmi les réfugiés en Savoie nous conduit à nous intéresser particulièrement  à ce pays. Voici un groupe de musiciens extra-ordinaire :

 

Il est préférable d’aborder Staff Benda Bilili par le biais du documentaire « La danse de Jupiter » (Renaud Barret). Ça évite d’en faire simplement une des dernières sensations musicales de Kinshasa et de folkloriser ce qui caractérise ce nouveau groupe africain… Le film, qui n’est pas spécialement consacré à cet ensemble musical, permet de le découvrir dans son contexte général, les bidonvilles de la capitale de la République démocratique du Congo. Dans cette misère profonde, d’un dénuement extraordinaire, se développe une économie particulière de la musique comme une ultime culture de la dignité. Une activité qui permet de garder un but commun, travailler ensemble, se donner une discipline et voir au-delà des taudis, de la surpopulation et de la faim (comment nourrir tous ces enfants ?). En même temps, cette créativité engendre de nouveaux répertoires qui disent le quotidien post-Mobutu et font évoluer les traditions, essaient de prendre les choses en mains.

 

Staff2.jpgLes guitares sont fabriquées sur place, avec des matériaux de récupération, recyclage et débrouille. De nouveaux instruments voient le jour, inspirés de l’arc musical, en associant canettes trafiquées, bouts de bois et cordes (satongué). Quand les membres de Staff Benda Bilili se déplacent dans la boue, c’est une étrange procession, malhabile et majestueuse à la fois. Tous hémiplégiques des suites de la polio, ils se sont dotés d’engins surprenants, un mixte de chaises roulantes et de vélo, le pédalier adapté pour être actionné par les bras. Les plus nantis ont des versions motorisées. Easy Rider version handicapée et fauchée, mais quelle imagination ! Ils répètent à l’air libre, comme on se rassemble pour palabrer, sur des places, dans un parc ou le zoo. Leur chant a réellement des caractéristiques de chant communautaire, de chant spirituel. Il ne s’agit pas de chanter ensemble pour alimenter le répertoire d’un groupe musical (même si c’est aussi le but). C’est une pratique de chant qui les réunit dans le quotidien, par laquelle ils se créent une identité en délivrant au public (au monde) leur vision d’handicapés.

Et d’abord, aucun misérabilisme, ils ne pleurent ni ne quémandent, ils sont fiers d’être comme ils sont. Ils chantent, finalement, leur normalité. Ça fait chanceler un peu les étiquettes, les compartiments. Un de leurs titres est intitulé « Polio ». Un autre, qui a eu beaucoup de succès, invitait à participer aux premières élections démocratiques. La musique, dans le bidonville, veut aussi contribuer à changer les choses, en donnant une conscience citoyenne, politique, en luttant contre le sentiment que la pauvreté est fatalité. C’est une dimension plus éducative que directement politique et c’est peut-être lié à l’omniprésence d’enfants vagabonds, livrés à eux-mêmes (entre 30 et 50.000). La musique et la danse qui l’accompagne servent beaucoup à faire circuler des messages, des consignes, des idéaux (Staff Benda Bilili signifie regarder au-delà des apparences). Quand ils répètent, les frontières entre ce qui constitue le groupe et le public sont floues, elles se déplacent continuellement… La musique qu’ils cultivent est un de ces alliages enivrants, magnifiquement distillés, dont l’Afrique urbaine a le secret: rumba congolaise, musique cubaine, rhythm'n'blues, funk, reggae… Ça pourrait être un cocktail world frelaté, imbuvable, mais ça coule de source, frais et spontanément pétillant. Ils jouent habilement avec leurs références, sans complexe, en s’appropriant plutôt qu’en copiant. Le chant, qui veut mobiliser et propager un espoir, est radieux. Savoureux. La musique est certes tonique et endiablée. Les guitares givrées avec des solos rapides et bégayants, lyriques et dérapants, aux notes fluides et brûlantes, frappées comme celles d’un lamellophone.

Oui, il y a quelque chose de jubilatoire (c’est le mot que j’ai rencontré le plus pour caractériser leur musique). En même temps, c’est une joie dézinguée, une jubilation lestée de tristesse, de mélancolie. Ce n’est pas une musique pour faire la fête en oubliant la misère. Mais pour faire la fête avec la misère. Elle est là, elle pèse d’un poids énorme, omniprésente. Elle s’infiltre dans les notes. Dans ces improvisations sublimes et bancales, aux notes perlées, brillantes comme des merveilles de pacotille sur la corde unique du satongué. Une joie déchirée, déchirante. C’est très très fort ! le staff link en vidéo

Par Pierre Hemptinne  http://www.lamediatheque.be/mag/selec/selec_5/staff_benda_bilili.php

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 07:32

d'après France 3 - 29 avril 2010

parc grenobleAvec l'installation de ce campement sauvage dans le parc de l'Alliance jeudi soir, Médeçins du Monde et l'association ADA (Accueil Demandeurs d'Asile) entendent dénoncer le manque de places et de logements accordés demandeurs d'asile.

Il manquerait 300 places d'accueil dans le département de l'Isère. De son côté, la Préfecture entend réserver les places disponibles aux familles monoparentales avec enfants.

 

retrouver ici le reportage de France3.

 

retrouver ici une vidéo du site Grenews.com

 

 
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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 08:26

parisnice.png

 

Réfugiés climatiques: les sans-papiers de demain?

par François Aubert  dijOnscOpe  ven 30 avril 10

http://www.dijonscope.com/005484-refugies-climatiques-les-sans-papiers-de-demain

 

La France se défend devant le Comité contre la torture de l'ONU

http://www.france-amerique.com/articles/2010/04/28/la_france_se_defend_devant_le_comite_contre_la_torture_de_l_onu.html

 

Douze demandeurs d'asile relogés à Oyonnax
« Il faut aller vers un système d'asile européen » - António Guterres

Politique d’asile - 29-04-2010

http://www.europarl.europa.eu/news/public/story_page/022-73462-116-04-18-902-20100426STO73424-2010-26-04-2010/default_fr.htm

 

Incendie mortel d'un bidonville à Gagny

Encore une fois, un enfant est mort dans l’incendie d’un abri de fortune et plusieurs personnes sont grièvement blessées. Nous refusons de poursuivre ce décompte macabre.

http://www.romeurope.org/IMG/pdf/COMMUNIQUE_gagny.pdf

 

Le Conseil de l'Europe blâme la gestion des migrants en Italie

 

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 08:41

 

LogoCFDA%20bwLes associations membres de la Coordination Française pour le Droit d'Asile se mobilisent pour dénoncer les conditions d'accueil des demandeurs d'asile. Afin de rappeler aux autorités leurs obligations et faire respecter les droits des demandeurs d'asile, sont organisés dans plusieurs villes de France le 3 mai 2010 :

- des rassemblements devant les préfectures ou l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII),
- des dépôts collectifs de recours devant les tribunaux administratifs

En France, des centaines de demandeurs d'asile sont contraints de dormir dehors ou de squatter des bâtiments en dépit des obligations fixées par la directive européenne sur l'accueil et malgré les engagements du ministre de l'Immigration devant les parlementaires "de ne pas manquer à ses devoirs en matière d'asile" . Ces situations sont observées dans un grand nombre de villes comme Angers, Bordeaux, Cayenne, Metz, Mulhouse, Nice, Paris, Poitiers, Calais, Tarbes ou Tours. Ces conditions de vie ont notamment pour conséquence une dégradation importante de l'accès aux soins et du suivi du traitement des personnes malades.

L'accueil des demandeurs d'asile est dans une situation de grave crise pour plusieurs raisons :

- La régionalisation de l'admission au séjour des demandeurs d'asile a aggravé les conditions de leur accueil. L'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII), qui depuis le 1er janvier 2010 pilote et finance le dispositif de premier accueil, conçoit a minima ses missions; l'Etat se décharge de ses obligations en orientant les demandeurs vers les associations pour trouver une domiciliation ou un hébergement, des bons alimentaires ou de transport et pour aider les demandeurs dans leurs démarches auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) ou de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA).

- Plus de 15 000 personnes sont en attente d'une entrée dans un centre d'accueil pour demandeur d'asile (CADA) en raison de l'engorgement du dispositif d'accueil. Les 1 000 places qui devraient être créées en 2010 ne suffiront pas et il y a en outre un manque cruel de places pour l'accueil des réfugiés. Faute d'une réflexion sur le rôle de ces structures et sur les modalités de sortie digne des réfugiés et des déboutés, la gestion bureaucratique par l'OFII des admissions et des sorties de CADA, entraînant des pressions financières sur les centres- conduit à une impasse.

- Pour ceux qui ne sont pas hébergés en CADA, l'allocation temporaire d'attente (environ 320 euros/mois) est insuffisante pour survivre et l'accès au travail fortement limité, réduisant à peau de chagrin les possibilités d'autonomie.

- L'utilisation excessive des procédures Dublin II et prioritaire (plus d'un tiers des demandes traitées en 2009, notamment les ressortissants de pays d'origine "sûrs ") conduit à priver de fait les demandeurs de conditions matérielles d'accueil décentes (pas accès aux CADA ni en pratique à l'ATA). Cette situation est contraire aux obligations de la France et fait l'objet de condamnations par les juridictions administratives . Elle s'ajoute à la grave crise des mal logés, créant une concurrence malsaine entre exclus.

Les associations rappellent les revendications de la CFDA :

- L'autonomie des demandeurs d'asile doit être garantie pendant la procédure : le droit au travail doit être réel et l'accès à la formation professionnelle et à l'apprentissage de la langue doit être immédiat.

- Les aides financières doivent être versées dès la première démarche de demande d'asile et pendant toute la procédure et être d'un niveau permettant de vivre dignement (au moins équivalentes au RSA avec prise en compte de la composition familiale et du mode d'hébergement).

- Le système français d'hébergement pour les demandeurs d'asile, caractérisé par la liberté de choix du mode d'hébergement (soit individuel, soit collectif en CADA), doit être rétabli. Pour que ce choix soit possible, il est nécessaire de créer rapidement de nouvelles places de CADA afin de loger ceux qui en ont cruellement besoin.

Signataires : ACAT, Amnesty International section Française, Association Montgolfière, APSR, Association Primo Levi, CAAR, COMEDE, La Cimade, DOM'ASILE, ELENA France, FASTI, FEP, FNARS, GAS, GISTI, LDH, Médecins du Monde, MRAP, Secours Catholique, SAF, Association Toits du Monde Orléans.

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 08:53

reprise d'un article trouve ici : http://dailynord.fr/2010/04/migrants-welcome-dunkerque/

 

Rahmadin, un jeune Afghan, est mort à Dunkerque en voulant fuir vers l’Angleterre, caché sous un camion. Et le transfert de sa dépouille vers Kaboul est retardé par le nuage de cendres. 

afghanbakchich.jpgRahmadin, c’était son prénom, a trouvé une fin tragique sous les essieux d’un camion, la nuit du samedi 10 avril. Selon une enquête de la police, aujourd’hui classée sans suite, sa cage thoracique aurait été enfoncée accidentellement juste avant que le camion ne monte dans le ferry de Loon-Plage, dans la région de Dunkerque.

Mathieu Quinette, en mission dans la région auprès des migrants pour Médecins du Monde, précise : « Les camions ont souvent trois séries de roues, dont l’une peut être surélevée avant une embarcation. Le jeune homme devait être caché au mauvais endroit… » Version confirmée par les Afghans du camp de Loon-Plage selon le médecin et notamment par un ami qui le suivait de près, caché lui-même sous les roues du camion précédent. A la vue du drame, il est sorti de sa cachette et s’est rendu à la police.

Une fin tragique évoquant Welcome, le film de Philippe Lioret où en épilogue un jeune Afghan se noie en voulant traverser la Manche. La réalité calquée sur la fiction, les associations sur le terrain sont encore choquées.

La dépouille bloquée en Allemagne

Françoise Lavoisier, représentant Salam-Dunkerque, le connaissait. « Il est arrivé ici il y a plus d’un mois avec son cousin. Ce dernier souffrait d’une appendicite, on l’a opéré et il a séjourné, avec Rahmadin à ses côtés, à Bailleul, dans une maison de convalescence. Calmes, discrets, ils avaient un sourire d’ange. La barrière de la langue a empêché qu’on en sache plus sur eux. Apparemment son cousin est passé en Angleterre une semaine avant la tentative tragique de Rahmadin. »

Mardi 13 avril, selon Mathieu Quinette, un proche de la famille a débarqué d’Angleterre à Dunkerque et a obtenu son rapatriement par l’ambassade afghane. Mais le transfert vers Kaboul a été interrompu par le nuage de cendres qui paralyse le trafic aérien, et la dépouille de Rahmadin attend pour l’heure en Allemagne.

Tous les pays n’offrent pas une telle solidarité selon Michel Candat, du MRAP Dunkerque. « Il y a quelques mois, un jeune Vietnamien décédé dans l’un des camps de la région a été incinéré. Ses cendres renvoyées à sa famille. Nous avions l’intention d’organiser une collecte pour renvoyer son corps mais c’était beaucoup trop coûteux…nous avons fait une cérémonie religieuse sur le camp avec le Père Dominique, prêtre de la paroisse de Téteghem, où ce trouve le camp, celui-ci a pris en charge le coût et les démarches. Leur ambassade n’ayant pas voulu s’en occuper. »

Mathieu Quinette dénonce des contrôles sans cesse renforcés sur le littoral et qui « poussent les migrants à toujours plus de risques ». « Se cacher sous des essieux devient de plus en plus fréquent. » Peaux arrachés, amputation voire décès ; les organisations Salam, Médecins du Monde, MRAP, toutes ont des anecdotes plus ou moins glauques sur ces tentatives de passage.

« Un déni d’humanité »

« Il est temps de changer les choses, on ne peut plus assister à ce massacre » se désole Michel Candat. Cette région semble bel et bien un cauchemar : Destruction permanente des campements, du matériel humanitaire, pression sur les bénévoles. Aujourd’hui même, le camp de Téteghem (au sud de Dunkerque), selon nos informations, serait détruit.

Pour autant, Quinette rappelle que la France n’est pas le pire des pays. « Sur les chemins migratoires, entre l’Iran et la Turquie, beaucoup meurent de froid dans les montagnes ; entre la Turquie et la Grèce, ce sont des bateaux qui coulent. Mais ce qui me désole en France, c’est de voir ces hommes anonymes, sans aucun statut, aucune protection, ils peuvent être jetés en pleine mer sans qu’on puisse y redire. C’est un déni d’humanité. »

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