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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 05:20

Communiqué GARR, MOM

Depuis le 14 octobre 2012, au moins douze ressortissants haïtiens ont été placés au centre de rétention administrative en vue de leur expulsion vers Haïti.

Parmi eux, un Haïtien dont la naissance de son enfant français est prévue début décembre, un homme de 50 ans vivant en Guyane depuis 1998 auprès de sa soeur de nationalité française et n’ayant plus d’attache en Haïti ou encore un jeune homme ayant déposé le matin même une demande d’asile à la Préfecture de Guyane.

Deux semaines auparavant, la Guyane appliquait toujours le moratoire mis en place suite au séisme de janvier 2010. Les reconduites de personnes d’origine haïtienne étaient effectivement suspendues jusqu’alors par solidarité envers le peuple haïtien.

haiti.jpgTout comme le Préfet de Guadeloupe en juillet 2011, le Préfet de Guyane se serait engagé, dans ce nouveau cadre, à renvoyer uniquement les Haïtiens sans charge de famille et « non vulnérables ». Ces engagements n’ont, malheureusement, pas été tenus en Guadeloupe - où de nombreux pères de famille, personnes âgées et malades ont été expulsés vers Haïti - ce qui laisse craindre, qu’en Guyane également, les autorités françaises expulsent des personnes vulnérables et protégées de ces mesures d’éloignement par le droit français.

La fin de la suspension des éloignements depuis la Guyane intervient au moment même où Haïti - qui continue à gérer douloureusement les effets catastrophiques du séisme du 12 janvier 2010 [1] - doit panser le passage dévastateur de la tempête Sandy qui a provoqué de nombreux morts et aggravé davantage encore la situation sanitaire et sociale du pays. Un premier bilan fait état de la destruction de nombreuses denrées alimentaires entraînant une possible famine, la destruction d’habitations laissant près de 20 000 personnes supplémentaires sans abri et une aggravation de la crise sanitaire laissant craindre une augmentation de l’épidémie de choléra déjà présente [2].

Une question parlementaire, adressée à l’ancien gouvernement en mars 2012 puis relancée auprès du nouveau gouvernement en août, sollicite les raisons de la reprise des éloignements vers Haïti depuis les Antilles françaises. Or à ce jour, aucune réponse n’a été fournie à nos élus.

Nos associations s’alarment de cette reprise, d’autant plus dans un contexte de nouvelle catastrophe naturelle ayant ravagé ce pays. Aussi, nous continuons de réclamer l’arrêt total des éloignements vers Haïti et son respect par l’ensemble des préfets.


Cayenne, Paris, Port au Prince,
8 novembre 2012

Organisations signataires :

En France :
Collectif migrants outre-mer (MOM) : ADDE (avocats pour la défense des droits des étrangers)/AIDES/ CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement)/ Cimade (service oecuménique d’entraide)/ Collectif Haïti de France/ Comede (comité médical pour les exilés)/ Gisti (groupe d’information et de soutien des immigrés)/ Elena (les avocats pour le droit d’asile)/ Ligue des droits de l’homme/ Médecins du monde/ Mrap (mouvement français contre le racisme et pour l’amitié entre les peuple)/ Secours Catholique/ Caritas France

En Haïti :
GARR (Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés)



[1] 300 000 personnes vivent encore sous des abris de fortune selon le Collectif d’Organisations haïtiennes pour la Défense du Droit au logement

[2] Le Monde, 31/10/2012.

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 05:16

Sortie de l'Atlas des migrants de Migreurop

Reportages :
RFI: http://www.rfi.fr/afrique/20121109-mediterranee-cimetiere-migrants-otan-migreurop-printemps-arabes
France culture:http://www.franceculture.fr/emission-planete-terre-les-migrants-ont-ils-encore-leur-chance-en-europe-2012-11-07
couverture.jpgPARIS — Cinq morts par jour en moyenne en 2011 aux frontières européennes: le réseau Migreurop livre pour la première fois un bilan de ce qu'elle appelle "la guerre aux migrants" livrée par l'Union européenne : Au moins 2.000 personnes ont péri l'année dernière en essayant de gagner l'UE.

Ce chiffre, lié aux opérations militaires en Libye, est largement supérieur au bilan de 2010 (environ 320) mais proche du record de 2006, selon les données publiées dans l'Atlas des Migrants en Europe.

Au total, au moins 16.250 migrants sont morts - par noyade, asphyxie, faim, froid ou suicide - aux frontières de l'Europe au cours des 20 dernières années, peut-on lire dans cet Atlas.Parmi les dernières victimes figurent un bébé africain noyé au large de Melilla, un jeune Angolais tombé d'un avion en route vers Londres, deux Somaliens morts de faim lors de la dérive de leur embarcation...

 

Une hécatombe ignorée

Le bilan, souligne Migreurop n'est qu'une "représentation a minima d'une hécatombe ignorée", car la liste est fondée sur le décompte des corps retrouvés ou les témoignages des survivants de naufrage, ce qui occulte notamment les embarcations qui disparaissent au large sans rescapés."Il s'agit aussi d'un hommage à rendre aux victimes", écrivent les auteurs de l'Atlas qui incriminent "les politiques migratoires restrictives" de l'UE.

"Le renforcement des contrôles aux frontières n'a pas jugulé les flux d'immigration irrégulière mais il a multiplié les prises de risques", écrivent-ils, en évoquant une "guerre aux migrants".

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jr31GKdqm55j64c2pXEHwSBT6KFg?docId=CNG.e622182d6a5a795e977c109f1d2ee11b.4a1

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 05:39
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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 09:05

Centre de rétention de Lyon St Exupéry : quelques éléments issus du rapport annuel

http://cimade-production.s3.amazonaws.com/publications/documents/70/original/Rapport_retention_2011.pdf?1353516787


En 2011, 1785 personnes ont été placées au centre de rétention de Lyon.

 

28 familles ont été maintenues au CRA pour un total de 53 enfants.

 

89,7% des personnes retenues étaient des hommes et 10,3% étaient des femmes.

 

911 personnes ont été en définitive « éloignées » soit 51% dont 51 en application du règlement Dublin

 

 

stex-nat.png

 

stex-arr.png

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 08:50


UN BILAN CRITIQUE QUI APPELLE UNE REFORME URGENTE 

En métropole, un quart des personnes étrangères placées en rétention à compter de juillet 2011 ont été éloignées avant le cinquième jour d’enfermement, c'est-à-dire avant d’avoir pu voir le juge judiciaire. En Outre-mer, le contrôle des juges relève de l’exception. C’est l’un des constats alarmants que dressent les cinq associations présentes en rétention dans leur rapport 2011.

Ce deuxième rapport commun apporte, chiffres et témoignages à l’appui, une analyse inédite de l’application de la loi Besson, entrée en vigueur en juillet 2011. Il met en évidence le contournement voire la mise à l’écart des juges au profit du pouvoir de l’administration, des situations de droits bafoués, d’éloignements expéditifs, d’interpellations abusives, d’enfermement inutile qui en devient parfois punitif. Ce constat, sans appel, est plus grave encore en Outre-mer. Durant cette même année 2011, ces pratiques ont été à plusieurs reprises sanctionnées par les plus hautes juridictions françaises et européennes. Pour les personnes enfermées qui ont malgré tout pu exercer des recours, les juridictions nationales ont fréquemment sanctionné des procédures illégales.

Les Roumains et les Tunisiens ont particulièrement été ciblés en 2011, quand bien même les premiers sont des ressortissants de l’Union européenne et les seconds disposaient souvent des documents légalisant leur accès au territoire français. Le rapport révèle que l’éloignement de ces ressortissants permet à l’administration de faire du chiffre beaucoup plus facilement en s’affranchissant largement, une fois encore, du contrôle des juges.

CouvRapport2011La dernière loi sur l’immigration a donc sophistiqué un peu plus la machine à expulser, réglée pour répondre essentiellement aux objectifs de la politique du chiffre. Or, ce rapport sur les centres et les locaux de rétention administrative démontre les violations des droits toujours plus graves que produit ce dispositif.

Le document s’attache enfin à décrire l’impact sur les personnes enfermées de cette poursuite à tout prix d’objectifs quantitatifs.

Le rapport ne se contente pas de décortiquer un système : il permet de souligner l’urgence d’une réforme profonde des procédures d’éloignement. Selon les promesses de François Hollande et en conformité avec les engagements européens de la France, la rétention administrative doit devenir une exception.

ASSFAM       France terre d’asile       Forum réfugiés-Cosi       La Cimade       Ordre de Malte France

 


Télécharger
le rapport annuel

 

Télécharger
le dossier de presse

 

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 05:48
Nonobstant le refus de l'UE de financer le mur proposé par le Gouvernement Grec en une partie de la frontière greco-turque dans la région d'Evros (à Kastanies), le projet est en train d'être réalisé. Le mur construit pour empêcher aux migrants d'entrer sur le territoire grec dans la partie de la frontière plus "facile" à traverser (celle terrestre) obligera les migrants à le contourner en devant traverser la rivière Evros, en augmentant ainsi le risque de mort dans la traversée.

 

evros-border.jpg

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 05:40

mlbg.jpg par Marie-Laure Basilien-Gainche

 

Le document intégral : « Quand l’humanitaire l’emporte sur les critères pour la détermination de l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile », [PDF] in Lettre « Actualités Droits-Libertés » du CREDOF, 16 novembre 2012.

 

Moins d’une année après avoir rendu en Grande Chambre une décision retentissante dans l’affaire N.S., la Cour de Justice de l’Union Européenne est amenée dans une affaire K. à poursuivre son interprétation constructive du règlement n° 343/2003 dit « Dublin II ». A la clause de souveraineté …/… vient s’ajouter l’obligation imposée par la clause humanitaire de l’article 15 du règlement.  

 

Dans un arrêt N.S. rendu le 21 décembre 2011, la Cour de Luxembourg appelait les Etats membres à ne pas s’en tenir aux critères de détermination de l’Etat membre responsable de l’examen d’une demande d’asile énoncés au chapitre III du règlement (CE) n° 343/2003 du Conseil de l’Union européenne du 18 février 2003, dit règlement « Dublin II ».

 

En effet, elle leur imposait de faire jouer la clause de souveraineté énoncée à l’article 3, paragraphe 2, qui apparaît au chapitre II dudit règlement, « afin de permettre à l’Union et à ses États membres de respecter leurs obligations relatives à la protection des droits fondamentaux des demandeurs d’asile » (point 94). …/…

 

Moins d’un an plus tard, la Cour de Justice de l’Union Européenne poursuit l’exégèse du règlement n° 343/2003 en donnant toute son ampleur à la clause d’humanité énoncée à l’article 15, paragraphe 2, dudit règlement. …/…

En effet, l’article 15 constitue le seul article du chapitre IV du règlement « Dublin II » sous l’intitulé «Clause humanitaire». Son premier paragraphe dispose que « Tout État membre peut, même s’il n’est pas responsable en application des critères définis par le présent règlement, rapprocher des membres d’une même famille, ainsi que d’autres parents à charge pour des raisons humanitaires fondées, notamment, sur des motifs familiaux ou culturels. Dans ce cas, cet État membre examine, à la demande d’un autre État membre, la demande d’asile de la personne concernée. Les personnes concernées doivent y consentir ». Quant à son paragraphe 2, il énonce que « Lorsque la personne concernée est dépendante de l’assistance de l’autre du fait d’une grossesse ou d’un enfant nouveau-né, d’une maladie grave, d’un handicap grave ou de la vieillesse, les États membres laissent normalement ensemble ou rapprochent le demandeur d’asile et un autre membre de sa famille présent sur le territoire de l’un des États membres, à condition que les liens familiaux aient existé dans le pays d’origine ».

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 05:46

 

Source :http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/droit-d-asile-21-propositions-s-natoriales-une-proc-dure-respectueuse-des-droits-fonda

 

logosenatx.jpgLes sénateurs Jean-Yves Leconte (PS) et Christophe-André Frassa (UMP) ont présenté les 21 propositions de leur rapport d’information sur le droit d’asile. Principales mesures : mettre un terme à la tutelle du ministère de l’intérieur et imposer un délai de six mois à l’OFPRA et à la CNDA, chargés de se prononcer sur les demandes d’asiles.

 

Avec 56.250 demandes d’asile enregistrées en 2011, la France est le premier pays européen en terme de demandeurs d’asile, et le deuxième dans le monde après les Etats-Unis. 21 propositions et une série de questions ouvertes découlent d’un rapport d’information d’une centaine de pages, mené par les sénateurs UMP et PS, Christophe-André Frassa et Jean-Yves Leconte, représentant les français établis hors de France. Le rapport, rendu public aujourd’hui, a été validé à l’unanimité par la commission des lois du Sénat la veille.

Les principales propositions du rapport visent à « donner plus de cohérence à des dispositifs fragmentés » et  à réduire à un « délai raisonnable » les procédures d’examen. Leur autre vocation est d’ « humaniser » les procédures d’entretien des demandeurs d’asile, et d’impulser la mise en place d’une « politique européenne d’asile commune ».

 

Mettre un terme à la tutelle du ministère de l’intérieur sur l’OPRA

Le sénateur UMP Christophe-André Frassa annonce d’emblée que la proposition n°1 est la plus « symbolique ». Elle justifie à elle seule « l’organisation d’une conférence de presse », pour le président de la commission des lois, Jean-Pierre Sueur. Son objet ? Dégager l’OFPRA (l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, chargé de l’étude des demandes d’asile en premier ressort) de la tutelle du ministère de l’intérieur pour « plus de clarté » et pour « abolir une barrière psychologique ». A la place, les sénateurs proposent qu’il soit placé sous la tutelle du ministère de la Justice ou du Premier Ministre.

…/…

Réduire l’examen des recours à un délai « raisonnable »

Afin de rendre plus rapide et efficace les demandes d’asile, les sénateurs proposent de mettre en place un « site internet » comprenant les « informations nécessaires pour demander l’asile, dans les principales langues des demandeurs », s’étonnant « qu’un tel site n’existe pas encore ». Ils proposent également d’imposer à l’OFPRA et à la CNDA de se prononcer sur toute demande d’asile « dans un délai maximum de six mois chacun » (actuellement ce délai est supérieur à un an), afin de réduire les coûts « matériels et humains » des délais (proposition n°7).

 

Humaniser la procédure

Les sénateurs ont par ailleurs formulé toute une série de propositions visant à humaniser la procédure d’examen. …/…

 

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 05:27

Communiqué de presse inter-associatif - novembre 2012 

Projet de loi de finances pour 2013 :

Il faut mettre fin aux taxes injustes et déraisonnables dues par les personnes étrangères

billets.jpgAujourd’hui, la délivrance d’un premier titre de séjour peut coûter plus de 700 euros. Ce montant est exorbitant, surtout pour des personnes en situation de grande précarité et qui ne souhaitent qu’une chose : régulariser leur situation administrative pour ne pas enfreindre la loi. Il représente un handicap et un frein puissant à l’insertion, en faisant peser sur les personnes les plus précaires, car tout juste régularisées, une somme démesurée par rapport à leurs revenus.

Dans nos permanences, il est devenu très fréquent de rencontrer des gens qui ne peuvent pas payer ces sommes. Ces personnes n’ont souvent d’autre solution que d’emprunter de l’argent auprès de leurs proches, ou de faire appel aux associations caritatives ou aux centres communaux d’action sociale ; il est anormal, injuste et contre-productif que ce soit les étrangers nouvellement arrivés, en situation sociale précaire ou fragile, les associations ou les services sociaux qui soient ainsi chargés de financer la politique d’intégration.

Cette situation résulte de la loi de finances pour 2012 qui, en plus d’augmenter le montant des taxes dues par les personnes étrangères vivant en France, a introduit le principe du paiement de 110 euros au moment de la demande de titre de séjour, non remboursable en cas de rejet de la demande. Il s’agit d’un véritable droit d’entrée dans la procédure, inédit jusqu’alors.

Des sénateurs ont tenté de mettre fin à ces injustices lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2012 en juillet dernier mais le ministre du Budget leur a demandé de retirer leurs amendements, s’engageant à ce que la question soit réglée par la loi de finances pour 2013.

Ce moment est venu.

Or, le projet de loi de finances pour 2013 voté par l’Assemblée nationale est largement insuffisant :

  • il propose de baisser de 105 euros le montant de la taxe OFII due au moment de la première délivrance d’un titre de séjour ;
  • et un amendement voté par les députés diminue de 60 euros la part du droit de visa de régularisation à acquitter au moment de la demande de titre de séjour. Mais le montant global de cette taxe, de 340 euros, reste inchangé, son paiement n’ayant été que décalé dans le temps. 


C’est pourquoi nos associations demandent au gouvernement et aux sénateurs :

  • La suppression définitive du principe du paiement d’une taxe au moment de la demande de titre de séjour ;
  • Une baisse significative des taxes ni raisonnables, ni justes, exigées des personnes étrangères vivant en France.

 

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 05:22
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