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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 05:29

 

50 ans après la création d’Amnesty International, des changements historiques sur le fil du rasoir

 

(Paris) L’essor des mouvements en faveur de la liberté et de la justice au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ainsi que le développement des médias sociaux offrent une occasion sans précédent de faire progresser le respect des droits humains. Mais ces changements sont sur le fil du rasoir, a déclaré Amnesty International lors du lancement, à la veille de son 50e anniversaire, de son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde.

« Cinquante ans après que la flamme de la bougie d'Amnesty International a commencé de mettre en lumière la répression dans le monde, les droits humains connaissent aujourd'hui un moment décisif. Nous sommes à l’aube de changements majeurs, a affirmé Geneviève Garrigos, la Présidente d’Amnesty International France.

Le Rapport 2011 d'Amnesty International recense des restrictions spécifiques à la liberté d’expression dans 89 pays, des prisonniers d’opinion dans 48 pays, des cas de torture et d’autres mauvais traitements dans 98 pays et des procès inéquitables dans 54 États.

On retiendra aussi quelques moments emblématiques de l’année 2010, notamment la remise en liberté d’Aung San Suu Kyi, au Myanmar, et l’attribution du prix Nobel de la paix au dissident chinois Liu Xiaobo – bien que le gouvernement chinois ait tout fait pour saboter la cérémonie.

Loin des projecteurs de l’actualité internationale, des milliers de défenseurs des droits humains ont été menacés, emprisonnés, torturés et tués, notamment en Afghanistan, en Angola, au Brésil, en Chine, au Mexique, en Ouzbékistan, en Russie, en Thaïlande, en Turquie, au Viêt-Nam et au Zimbabwe.

Bon nombre de ces militants exprimaient leur position sur les questions de droits humains comme la pauvreté, la marginalisation de secteurs entiers de la société, les droits des femmes, la corruption, la brutalité et l’oppression. Dans toutes les régions les événements ont montré l'importance de leur rôle ainsi que la nécessité de les soutenir grâce à la solidarité internationale.

AI

 

Le rapport en vidéo:

RAPPORT-AI-2011.png

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 06:21

Retrouver le reportage en images de Bryan DENTON

pour le NEW YORK TIMES


http://www.nytimes.com/interactive/2011/05/05/world/africa/20110506_MISURATA_GOBIG.html?smid=tw-nytimes#1

 

nwt2.png

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 06:21

Le Secours Catholique, au sein de la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA), exhorte la France et l’Union européenne à accueillir quelques milliers de réfugiés coincés aux frontières de la Libye où ils vivent dans des conditions inhumaines.



Sur les 450 000 personnes qui ont fui la Libye depuis le début du conflit, très nombreux sont ceux qui ont pu rentrer chez eux. Il en est d’autres qui risquent la mort en revenant dans leurs pays d’origine ou en repassant la frontière libyenne.

choucha.jpg

crédit : Sébastien Dechamps/SC

Ils sont encore 8 à 11.000 réfugiés à ne pouvoir ni rentrer chez eux ni retourner en Libye.

 

Erythréens, Soudanais ou Somaliens, ils sont 8 à 11.000 réfugiés coincés à Choucha, côté tunisien, ou à Saloum en Egypte. Le Haut Commissariat aux réfugiés (UNHCR), qui manque cruellement de moyens pour améliorer leurs conditions dans ces camps où la vie est insupportable, a appelé les pays européens à ouvrir leurs portes à ces malheureux. En vain.

Ces étrangers, pris au piège d’une guerre qui n’est pas la leur, devraient normalement bénéficier de la protection accordée par la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés. La France, qui, la première, a dénoncé le régime libyen et a pris les commandes de l’intervention militaire internationale ne pense pour l’instant qu’à la menace que représenterait l’afflux de réfugiés sur son territoire.

Le Parlement européen, le 5 avril, puis la Commission européenne, le 6 avril, ont pourtant proposé aux Etats membres d’utiliser le dispositif dit de « protection temporaire » prévue par une directive de 2001, mais les ministres de l’Intérieur de l’Union ont rejeté en bloc cette éventualité, sans rien proposer d’autre pour aider les réfugiés et les pays qui les accueillent dans des conditions difficiles.

Cette inertie a un coût tragique : en tentant de fuir la Libye début avril pour rejoindre une Europe supposée plus hospitalière, 150 réfugiés somaliens et érythréens se sont noyés en tentant de rejoindre l’île de Lampedusa.

Le Secours Catholique et ses partenaires au sein du CFDA demandent au gouvernement français d’accueillir une partie de ces réfugiés et d’accorder les moyens de le faire dans de bonnes conditions.


Jacques Duffaut

http://www.secours-catholique.org/actualite/le-secours-catholique-appelle-a-accueillir-les-refugies-de,9223.html

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 06:10

Je vous invite à découvrir ce superbe travail relayé par un membre du Gisti. Il donne un visage aux réfugiés des camps de fortune de la frontière entre la Libye et la Tunisie.

http://www.boston.com/bigpicture/2011/03/faces_of_the_displaced.html

 

faceofdisplaced.png 

(Joel Saget/AFP/Getty Images)


http://www.boston.com/bigpicture/2011/03/faces_of_the_displaced.html

39 photos d’agence de presse (reuters, associated press, afp, getty images,

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 05:45

 hcr20012010.jpeg

© HCR    Demandes d'asile déposées dans 44 pays industrialisés 2001-2010

 

GENEVE, 28 mars (HCR) Le tout dernier rapport statistique préparé par le HCR a montré une chute spectaculaire du nombre des demandes d'asile dans le monde industrialisé ces 10 dernières années.

Lundi, le HCR a publié le rapport statistique 2010 sur les demandes d'asile déposées en Europe et d'autres pays non-européens. Ce rapport sur les nouvelles demandes d'asile porte en tout sur 44 pays industrialisés*.

Au total, quelque 358 800 demandes d'asile ont été déposées dans les pays industrialisés en 2010 soit une baisse de 5 % par rapport à 2009 et d'environ 42 % par rapport au niveau maximum de la décennie qui avait été atteint en 2001, quand près de 620 000 demandes d'asile avaient été déposées.

« La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans tandis que les niveaux augmentent d'une année sur l'autre dans un tout petit nombre de pays », a déclaré le Haut Commissaire pour les réfugiés António Guterres. « Nous devons étudier les causes profondes pour déterminer si ce déclin est dû à la diminution des facteurs de départ dans les régions d'origine ou aux contrôles migratoires plus stricts dans les pays d'asile ».

On note des diminutions d'année en année dans la plupart des régions, notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Asie du Nord. Au sein de l'Europe, la diminution la plus importante concerne l'Europe du Sud, où les demandes ont diminué de 33 % par rapport à 2009. Cela est principalement lié au fait que moins de personnes ont demandé une protection à Malte, en Italie et en Grèce. Mais ce déclin a été compensé par des augmentations ailleurs, en particulier en Allemagne (49 %), en Suède (32 %), au Danemark (30 %), en Turquie (18 %), en Belgique (16 %) et en France (13 %). Dans les pays nordiques, les augmentations au Danemark et en Suède ont été compensées par des déclins importants en Norvège (- 42 %) et en Finlande (-32 %).

L'Australie a reçu 8 250 demandes, soit une hausse de 33 %. Le nombre de demandes effectuées dans ce pays reste toutefois largement inférieur à celui observé dans d'autres pays industrialisés et non industrialisés, et connaît une diminution de plus d'un tiers par rapport à 2001. L'Australie arrive au 15e rang sur la liste des pays industrialisés où ont été déposées des demandes d'asile l'année dernière.

 

Les cinq premiers pays de destination des demandeurs d'asile en 2010 ont été : les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, la Suède et le Canada. Ensemble, ces cinq premiers pays d'asile accueillent plus de la moitié (56 %) de la totalité des demandes d'asile comptabilisées dans ce rapport.

Avec 55 530 demandes d'asile en 2010, les Etats-Unis restent le premier pays d'asile dans le monde, et ce pour la cinquième année consécutive. On y a observé une augmentation de 13% depuis 2009, en partie en raison de l'augmentation du nombre des demandeurs d'asile chinois et mexicains. La France se maintient au deuxième rang des pays d'accueil pour les nouvelles demandes d'asile, avec 47 800 dossiers déposés en 2010, suivie par l'Allemagne (41 330).

Les hausses, dans ces deux pays, peuvent être en partie attribuées à l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile originaires de Serbie et de l'ex-République yougoslave de Macédoine. Cette évolution est largement attribuée à la levée de l'obligation de visa d'entrée dans l'Union européenne pour les ressortissants de ces deux pays depuis décembre 2009.

En 2010, le premier pays d'origine des demandeurs d'asile a été la Serbie (28 900 personnes, y compris le Kosovo). Ce pays a ainsi connu une hausse de 54 % par rapport à 2009, où il se situait au sixième rang. Il est intéressant de noter que le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants serbes en 2010 était comparable à celui de 2001, peu après la crise du Kosovo.

 

L'Afghanistan glisse à la deuxième place avec une diminution de 9 % par rapport à l'année précédente. Les demandeurs d'asile chinois constituent le troisième plus grand groupe de demandeurs d'asile en 2010, en partie en raison d'une chute importante du nombre de nouvelles demandes de la part des ressortissants d'Iraq et de Somalie. Pour la première fois depuis 2005, l'Iraq ne figure pas parmi les deux principaux pays d'origine des demandeurs d'asile. Il passe à la quatrième place, suivi de la Fédération de Russie. La Somalie, qui occupait le troisième rang en 2009, passe, quant à elle, au sixième rang en 2010.

nationalites2010.jpeg

© HCR    Principales nationalités des demandeurs d'asile 2010


Remettant ces derniers chiffres dans le contexte des récentes urgences en Côte d'Ivoire et en Libye, António Guterres a observé : « Dans l'ensemble, ce sont toujours les pays en développement qui se taillent la part du lion en matière de responsabilité pour l'accueil des réfugiés. Malgré les nombreux autres défis qu'ils rencontrent, des pays comme le Libéria, la Tunisie et l'Egypte ont ouvert leurs frontières aux personnes dans le besoin. J'appelle tous les pays à les soutenir ».

* Les 44 pays industrialisés inclus dans ce rapport sont : les 27 pays de l'Union européenne ainsi que l'Albanie, l'Australie, la Bosnie-Herzégovine, le Canada, la Croatie, l'Islande, le Japon, la République de Corée, le Liechtenstein, le Monténégro, la Nouvelle Zélande, la Norvège, la Serbie, la Suisse, la Turquie, les Etats-Unis et l'ex-République yougoslave de Macédoine.

Le rapport statistique « Niveaux et tendances de l'asile dans les pays industrialisés, 2010 » est disponible (en anglais) sur www.unhcr.org/statistics (ici). La version française sera publiée bientôt sur http://www.unhcr.fr/statistiques.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 05:42

Chaque jour, de nouveaux réfugiés arrivent aux frontières tunisiennes et égyptiennes. La majorité des arrivants sont des travailleurs migrants, employés en Libye avant que les violences n’éclatent dans le pays. Par ailleurs, parmi les nouveaux arrivants, nombreux sont ceux qui pourraient relever du mandat du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), et qui auraient besoin d’une protection internationale.

C’est notamment le cas des Somaliens, des Erythréens et de la plupart des Soudanais, dont beaucoup n’étaient pas recensés par le HCR en Libye.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, un grand nombre de réfugiés subsahariens bénéficiaires d’une protection internationale n’ont pas pu quitter la Libye. Cette situation nous amène à appuyer la démarche du Haut Commissaire António Guterres, qui a saisi le président de la Commission européenne et les Etats membres pour leur demander de trouver une solution à la situation des réfugiés fuyant la Libye, y compris par la réinstallation d’un certain nombre de réfugiés, au-delà des quotas déjà définis par les Etats membres.

Nous appelons la France à contribuer à cet effort au nom d’une double solidarité à exercer d’une part envers les personnes nécessitant une protection internationale, et d’autre part envers les jeunes démocraties tunisienne et égyptienne, qui ne sauraient supporter seules les conséquences d’une dégradation durable de la situation en Libye.

Plus concrètement, nous rappelons que les Etats membres ont l’obligation (découlant de la ratification de la Convention de Genève) de garantir l’accès au territoire et à une procédure d’asile aux personnes fuyant leur pays et nécessitant une protection internationale, y compris d’examiner la possibilité de mettre en œuvre la directive sur la protection temporaire.

Paris, cp/ France terre d'Asile 23 marts 2011

 

Réfugiés somaliens, au camp de Choucha

campement4c-petit.jpg
« Nous demandons à l’Union européenne, aux Etats-Unis, au Canada, à l’Australie, aux Nations unies et aux agences internationales, de l’aide et la réinstallation »re d'asile, le 23/03/2011

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 06:18

 

Les organisations et citoyens organisateurs de la manifestation du 23 février 2011 à Mayotte « En mémoire aux victimes en mer » souhaite inviter les associations qui souhaitent soutenir ou même signer
l'appel à mobilisation lancé par notre collectif sur les politiques migratoires criminelles et assassines menées à Mayotte et à travers le monde. Ces politiques outre la criminalisation des migrants sont devenues meurtrières.

mayotte-manif.JPGLa création en 1995 à Mayotte du « visa Balladur » a coûté la vie à plus de 10 000 personnes dans ce bras de mer de 70km, faisant de cette partie du monde le plus grand cimetière marin du monde ! Sur cette quatrième île de l'archipel des Comores (dont l'occupation française reste toujours contestée par l'ONU et l'OUA) où vivent près de 200 000 âmes, ce ne sont pas moins de 26405 personnes dont 6405 enfants qui ont été expulsés cette année, soit près de 13% de la population de l'île ! L'île compterait également plus de 45 000 sans papiers vivant dans la crainte des rafles quotidiennes, des reconduites éclaires (le temps de rétention est en moyenne de 0,94 jours selon la préfecture) et autres actes de répression qui font vivre dans la peur plus d'un tiers de la population de l'île !

Dans ce climat de guerre aux migrants et devant ce constat accablant des politiques migratoires, les militants tentent au quotidien d'enrayer la machine implacable par tous les moyens. C'est dans cet
état d'esprit de résistance que les associations, les syndicats et des citoyens ont décidé d'organiser cette manifestation le 23 février, la première depuis trois ans. Nous avons décidé de relayer cette initiative dans tous les réseaux possibles car si cette machine semble si efficace, c'est sans nul doute du fait de l'isolement et de l'éloignement de ce territoire perdu au milieu du canal du Mozambique dans l'Océan indien.

Nous invitons donc toutes les associations qui le souhaitent à être signataire ou à soutenir notre appel à mobilisation et à relayer au sein de leur réseau notre action contre ces politiques criminelles.


Pour le collectif des organisations de la manifestation du 23 février 2011
Thibaut LEMIERE
Mail de la coordination de la manifestation : stahamali@gmail.com

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 05:32

Assemblée Mondiale des Migrants - World Assembly of Migrants - الجلسه  العالميه للمهاجرين - Asamblea Mundial de los Migrantes - Assemblea Mondiale dei Migranti

 

Le retour vers l'Humanité - Return to Humanity - Retornar para a Humanidade - العوده الى الانساني
 

 

Du 2 au 4 Février 2011, se tiendra Su l’ile de Gorée(Sénégal) une rencontre Mondiale des Migrants en vue d’amender et adopter la Charte Mondiale des Migrant

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Principes et visions

La Charte Mondiale des Migrants est un processus de restitution de la parole des migrants souvent confisquée. L’idée est d’élaborer collectivement une charte de principes proclamant la liberté de circulation et d’installation des êtres humains sur l’ensemble de notre planète. Ce processus est animé exclusivement par des migrants à titre individuel quelques soient leurs appartenances organisationnelles, culturelles, ethniques ou religieuses en vue de partager et de confronter leurs visions du monde dans le cadre  d’une démarche collective et participative à l’échelle planétaire. 

Ce projet est né d’une proposition d’un migrant « sans papiers » lors d’une lutte engagée par 120 familles ainsi que leurs enfants en 2006 à Marseille en vue d’obtenir des titres de séjours en France

Une Charte pour quoi faire ?

Beaucoup se sont demandés pourquoi ce projet de Charte Mondiale des Migrants ? N’est-il pas un projet de plus ? alors que tant de conventions et de documents de qualité existent de par le monde et qui ont pris le soin non seulement d’analyser le phénomène des flux migratoires, de refléter avec précision la situation et les difficultés dans lesquelles se trouvaient les migrants et d’identifier les droits qui doivent être attribués à des millions d’hommes et de femmes qui circulent à travers le monde.

Il ne s’agit pas pour nous autres de faire de ce projet un projet de plus. Le projet d’une écriture collective de la charte mondiale des migrants à l’échelle planétaire est une innovation en soi car de tous les textes qui existent aucun n’a été écrit par les migrants eux-mêmes.

Notre démarche est un véritable défi à relever qui consiste à permettre à toutes celles et tous ceux qui ont connu toutes les formes de déplacement, qu’elles soient sous la contrainte, pour des raisons économiques ou par choix personnel, de pouvoir établir à travers leurs vécus et leurs expériences une charte de principes qui pose la question d’un certain nombre de droits fondamentaux :

Le premier d’entre eux est celui de la liberté de se déplacer sur notre planète et de s’installer librement où on le souhaite au même titre que les droits qui sont accordés à la libre circulation des marchandises et des capitaux.

Le second est l’égalité de droits dans tous les domaines de la vie entre migrants et nationaux dans les pays d’accueil.

L’exercice par tous d’une pleine citoyenneté fondée sur la résidence et non la nationalité.

Gorée 2011 : le retour vers l’Humanité

Les animateurs de la charte ont donc choisi  d’organiser une Assemblée Mondiale des Migrants sur l’île de Gorée (Sénégal) quelques jours avant le Forum Social Mondial (3 et 4 février 2011) afin d’adopter, après deux jours de discussions réunissant des migrants du monde entier, la Charte finale. Elle sera en suite diffusée au niveau mondial et la première occasion ce sera lors du FSM.

L’île de Gorée est un lieu symbolique et chargé d’histoire. Ce lieu où on a enlevé toute humanité aux personnes en les enchaînant et les enfermant dans des cales de bateaux afin de les envoyer comme esclaves vers l’Amérique ou ailleurs, semble le lieu le plus approprié pour organiser un retour vers l’humanité auparavant confisqué.

Outils

L’appui de la fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme (www.fph.ch) a permis  aux  animateurs de la Charte de se doter d’outils de communication afin de populariser le projet de la charte à travers un site Web : www.cmmigrants.org

et www.cmmigrants.org/goreeainsi que la mise en place d’un comité d’organisation logistique de l’Assemblée Mondiale des Migrants.

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 06:00

Eunomad met à disposition des internautes l'intégralité de l'ouvrage Migrations et développement : Guide européen des pratiques, téléchargeable ici.

Après deux années d'échanges et un travail de capitalisation des expériences de ses membres, Eunomad a publié un ouvrage collectif en novembre 2010 : "Migrations et développement : Guide européen des pratiques".
eunomad.png
Il se base sur un travail d'enquête et d'analyse effectué sur l'ensemble des neuf pays européens dans lesquels Eunomad est actif. Il reflète ainsi le processus actuel de constitution d'un réseau jeune composé d'organisations européennes spécialistes de la relation migrations-développement.

Le guide européen des pratiques sur les migrations et le développement répond à une nécessité de connaître et diffuser ce qui existe - et fonctionne - dans le domaine du co-développement entre l'Europe et les pays extra-communautaires (hors Union européenne) d'origine des migrants.

Il s'adresse aux praticiens du co-développement (associations de migrants, ONG, collectivités locales, centres de recherche, réseaux, syndicats) autant qu'aux décideurs nationaux et européens afin d'alimenter les politiques publiques par les réalités vécues sur le terrain.

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 06:50

« Il vaut mieux mourir en mer que retourner en Libye. »
Farah Anam, une Somalienne arrivée à Malte en juillet 2010 après avoir traversé la Libye.

http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/report/libya-and-malta-failing-refugees-asylum-seekers-and-migrants-2010-12-14


AI1En voulant fuir persécutions et conflit armé, les migrants, réfugiés et demandeurs d'asile qui tentent de se rendre en Europe en passant par la Libye se trouvent exposés à la torture et à la détention illimitée, affirme Amnesty International dans un rapport publié le 14 décembre.

Intitulé Seeking safety, finding fear: Refugees, asylum-seekers and migrants in Libya and Malta, ce rapport souligne la détresse des personnes qui tentent d'atteindre les pays de l'Union européenne (UE), bien souvent dans l'espoir de trouver asile et protection, et met en lumière les atteintes aux droits humains dont elles sont victimes en Libye et à Malte.

« En Libye, les ressortissants étrangers, et plus spécialement les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants, sont particulièrement vulnérables et vivent en permanence dans la crainte d'être arrêtés et d'être victimes de détentions prolongées, d'actes de torture ou d'autres mauvais traitements », a déclaré Malcolm Smart, directeur du Programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

D'après les autorités libyennes, il y aurait plus de trois millions de « migrants en situation irrégulière » dans le pays, dont beaucoup sont originaires d'autres pays d'Afrique. Mais elles affirment qu'il n'y a parmi eux aucun réfugié.

AI2.pngChaque année, des dizaines de milliers de Somaliens quittent leur pays et entreprennent un long et périlleux voyage à travers des États comme la Libye pour fuir le conflit qui ravage la Somalie depuis 1991. Nombreux sont ceux qui dépensent la totalité de leurs économies afin d'embarquer pour une dangereuse traversée de la Méditerranée.

Ahmed Mahmoud et Mariam Hussein, un couple somalien, ont fui leur pays ravagé par la guerre. Ils ont atteint la Libye et y ont vécu dans la peur constante d'être arrêtés par les autorités. Ils n'ont pas trouvé de travail et ont été volés à plusieurs reprises. Ils ont alors décidé de prendre un bateau pour l'Europe. Mariam Hussein était enceinte de sept mois.

En Libye, réfugiés, demandeurs d'asile et migrants sont systématiquement victimes d'actes de torture ou d'autres mauvais traitements. Les gardiens frappent souvent les détenus à coups de poings ou à l'aide de matraques ou de barres en métal et ceux qui se plaignent des conditions de détention ou demandent une assistance médicale sont agressés ou punis d'une autre manière.

Malgré cela, en octobre, la Commission européenne a signé avec les autorités libyennes un « programme de coopération » pour une « gestion efficace des flux migratoires » et un « contrôle des frontières » jusqu'en 2013, au titre duquel l'UE va verser à la Libye 50 millions d'euros.

Dans le même temps, l'UE et la Libye sont en train de négocier un « accord-cadre » qui doit notamment permettre la « réadmission » en Libye de ressortissants de « pays tiers » qui se sont rendus en Europe en passant par la Libye.

Pour en savoir plus :

Seeking safety, finding fear: Refugees, asylum-seekers and migrants in Libya and Malta (rapport, 14 décembre 2010)

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