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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 07:59
Réforme de l’asile : Une absence d’ambition pour répondre aux enjeux de l’asile aujourd’hui

CFDA - Coordination française pour le droit d'asile

Communiqué de presse - 28 novembre 2013

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Mme Valérie Létard et M. Jean-Louis Touraine, chargés par le ministre de la concertation sur la réforme du droit d’asile, remettent aujourd’hui leurs préconisations au ministre de l’intérieur.

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La coordination française pour le droit d'asile (CFDA) déplore que le principal angle retenu pour réformer le droit d’asile soit, une fois de plus, celui de la lutte contre son « dévoiement » [1]. Cette facilité de langage ne suffit à cacher ni la pauvreté des propositions que contient ce rapport ni les risques dont il est porteur tant à l’égard du droit d’asile que du respect des libertés individuelles ; qui plus est sans garantie d’une gestion financière efficace.

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Seule une réforme en profondeur avec pour objectif premier la protection des réfugiés permettra à la France de respecter ses obligations internationales et de remédier aux graves et nombreux dysfonctionnement du système d’asile français. Les parlementaires n’ont pas repris les travaux des ateliers de la concertation nationale qui se sont tenus de juillet à novembre 2013 et auxquels des associations membres de la CFDA ont pris part.

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Pour éviter que la réforme à venir ne soit qu’un énième ajustement dicté par une vision comptable de l’asile, la CFDA fera prochainement connaître son analyse du rapport des parlementaires. Dès à présent, elle rappelle qu’en février 2013, elle tirait déjà la sonnette d’alarme et publiait un état des lieux du droit d’asile en France, basé sur des enquêtes de terrain dans 31 départements et 15 régions. Ce rapport se terminait par l’expression de conditions minimales pour un droit d’asile réel.

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[1] Le député Jean-Louis Touraine a déclaré le 24 octobre dernier au magazine Lyon Capitale : "Notre première conclusion, c’est qu’aujourd’hui le droit d’asile est dévoyé."

La Coordination française pour le droit d’asile

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 08:28

Communiqué de presse

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Au terme de plusieurs mois de travail collectif depuis le lancement de la concertation nationale de la réforme de l’asile par le gouvernement en juillet dernier, les associations, qui étaient partie prenante aux discussions, attendent aujourd’hui que les propositions qu’elles ont portées au débat soient prises en compte dans le rapport des parlementaires qui sera rendu à Manuel Valls à la fin du mois de novembre, puis dans le projet de loi qui portera réforme de l’asile.

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Le droit d’asile est un droit fondamental que la France s’est engagée à respecter à travers ses engagements internationaux depuis 1951. Inscrit dans la constitution, il consiste pour chacun à pouvoir demander la protection de la France lorsqu’il considère qu’il est persécuté ou en danger dans son pays d’origine.

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Sujet sensible à la veille d’un rendez-vous électoral, le droit d’asile doit être réformé sereinement, tout en assurant la protection des demandeurs d’asile et en respectant leurs droits fondamentaux. En 2012, le nombre de demandeurs d’asile est de 61 000, niveau déjà atteint en 1989 et 2004.

Les parlementaires ont présenté au terme de la concertation deux scénarii principaux pour cette prochaine réforme, tous deux très éloignés des demandes explicites de l’ensemble des associations présentes. Celles-ci insistent pour que leurs souhaits soient écoutés afin que les demandeurs d’asile puissent notamment bénéficier d’une simplification de leur procédure tout comme d’une égalité de traitement ou d’un accès à la santé.

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Une procédure juste, équitable, raccourcie et simplifiée

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Afin d’atteindre cet objectif, les associations proposent que l’OFPRA détienne un rôle central dans la demande d’asile, en déterminant notamment la procédure applicable en fonction des critères liés à la protection. L’office interviendrait alors en premier lieu, dès le dépôt de la demande, et ce à la place des préfets.

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Une égalité de traitement des demandeurs d’asile et un accès à un hébergement et un accompagnement de qualité

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Aujourd’hui, tous les demandeurs d’asile n’ont pas tous les mêmes conditions d’accueil.

Seulement 30% sont hébergés en CADA (centre d’accueil de demandeurs d’asile), d’autres dans une structure d’hébergement d’urgence, d’autres chez un tiers, quand certains dorment dans la rue.

Les associations demandent une loi de programmation pluriannuelle de création de places CADA pour augmenter le nombre de personnes accueillies dans ces centres, …/…

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Enfin, concernant la sortie de CADA pour les personnes déboutées, les associations demandent le respect du principe d’’accueil inconditionnel de toute personne en situation de détresse sociale. Elles refusent toute gestion de centres d’hébergement pour déboutés en attente de leur éloignement forcé du territoire.

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Pour améliorer les conditions de vie des familles qui demandent l’asile, les associations demandent également que l’allocation temporaire d’attente (ATA) soit majorée pour tenir compte du nombre d’enfants et qu’elle soit ouverte aux personnes qui ne sollicitent pas d’hébergement.

Un pilotage interministériel

…/… L’accompagnement des demandeurs d’asile doit ainsi rester une mission inscrite dans le code de l’action sociale et des familles et ne doit être confondu sous aucun prétexte avec une gestion des flux migratoires.

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ACAT, ARDHIS, Association d'Accueil aux médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France, CASP, Centre Primo Levi, CIMADE, COALLIA, COMEDE, Croix-Rouge française, Dom’asile, FNARS, France terre d’asile, Groupe Accueil et Solidarité, JRS France, Ligue des droits de l’homme, Médecins du Monde, Secours Catholique

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 05:26
Chiffres OFPRA en hausse

Une hausse sensible des demandes d'asile sur janvier-septembre 2013 est annoncée par l’OFPRA : +14 % des adultes primo-demandeurs par rapport à la même période en 2012.

Les mois d'Août et Septembre marquent un ralentissement de la hausse, sauf dans le Bas-Rhin et le Rhône (Lyon) ; l'Ile de France passe sous les 40 % de la demande nationale depuis le début de l'année.

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Sur ces 9 mois de 2013, on note un doublement des demandes de Syriens mais en nombre bien relatif au regard du conflit interne : 588 adultes primo-arrivants et 262 enfants. Celles des Albanais et des Kosovars doublent aussi mais avec des chiffres plus importants : 2 250 Albanais adultes (primo) avec 1 200 enfants, et 2 800 Kosovars adultes (primo) avec 1 300 enfants ; ces 2 nationalités constituent 15 % de la demande d'asile totale adulte et 25 % des mineurs accompagnants sur ces 3 premiers trimestres.

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 11:02
Coup d'envoi de Migrant’scène

Coup d'envoi de Migrant’scène, retrouvez toutes les infos du festival sur son site officiel et sur sa page Facebook nationale.

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Cette année, le festival de La Cimade, fort de ses 200 partenaires et plus de 400 bénévoles, part à la découverte des migrations au féminin

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à Nantes, La Roche-sur-Yon, Vannes, Rennes, Brest, Alençon, Rouen, Lille, Tourcoing, Maubeuge, Soissons, Arras, Valencienne, Paris, Elancourt, Strasbourg, Nevers, Clermont-Ferrand, Dijon, Le Creusot, Lyon, Villeurbanne, Grenoble, Valence, Romans, Annonay, Le Chambon-sur-Lignon, Toulouse, Montauban, Aurillac, Tarbes, Blayes-les-Mines, Mazamet, Bordeaux, Agen, Pau, Bézier, Alès, Marseille, Cayenne, sans oublier Rabat au Maroc.

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Très, très bon festival à tous !

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 08:33
Pourquoi il ne faut pas demander l’asile politique en France en 2013

Publié intégralement par Médiapart http://blogs.mediapart.fr/blog/ahcfky/291013/pourquoi-il-ne-faut-pas-demander-l-asile-politique-en-france-en-2013

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J’ai travaillé 2 ans en tant qu’officier de protection. J’avais 25 ans et je décidais du destin des demandeurs d’asile de pays où je n’avais jamais mis les pieds : Sri Lanka, Tibet, Chine, Mongolie, Pakistan, Inde, Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Afghanistan…

La maigre documentation mise à disposition par l'Office ne me suffisait pas pour me rendre compte de toute la complexité, de la magie, du ciel tourmenté de chaque pays. Comment imaginer ces contrées exotiques lointaines devant son écran d’ordinateur affichant honteusement une page de recherche "google" ? L’Office ne s’en souciait guère. On avait tous un diplôme universitaire, écrit une thèse sur tel ou tel pays, effectué des stages à l’étranger, parfois même un conjoint étranger. Voilà sur quoi était fondée notre légitimité. Nous étions de jeunes diplômés et nous devions être des « officiers », de bons petits soldats…

J’avais face à moi des demandeurs d’asile, des hommes et des femmes qui avaient traversé la vie et vécu l’exil de leur pays pour des raisons politiques ou économiques. L’Office voulait que je les trie. Ceux qui venaient en France pour le premier motif pouvaient prétendre au statut de réfugié (carte de séjour de 10 ans) ou à la protection subsidiaire (carte de séjour d’1 an renouvelable). Ceux qui étaient des migrants économiques devaient être déboutés. Je devais, après sélection de leur dossier écrit, les interroger au cours d’un entretien confidentiel.

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Je devais donc proposer une décision positive ou négative, qui changerait définitivement le destin du demandeur d’asile. L’Office ne me donnait pas le temps de la réflexion ou de la concertation avec mes collègues. On m’avait engagée en CDD pour « faire du chiffre ». Cette fois-ci, le tic-tac de l’horloge s’appliquait à moi en m’indiquant le compte à rebours : il me restait 60 minutes pour décider du sort du demandeur d’asile. Mes collègues m’assuraient qu’avec l’expérience, j’acquerrais un don indispensable à notre métier : l’intime conviction. Ce sentiment indescriptible ressenti lorsqu’un demandeur d’asile ment.

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Les demandeurs d'asile n'avaient plus le droit à l'erreur lorsqu'ils remplissaient leur livret administratif. Si leur récit écrit était constitué de quelques brides décousues, je devais rejeter leur dossier pour "propos sommaires et peu détaillés". Si leur récit relatait une énième rixe entre opposants politiques, je devais les débouter pour "propos stéréotypés et impersonnels". Je devenais une machine à rejet et je parcourais inlassablement le dictionnaire des synonymes à la recherche de termes négatifs pour motiver le refus : insuffisamment explicite, incohérent, arguments sans grande conviction... J'oubliais que ces mots arriveraient par courrier à une personne qui les lirait les larmes aux yeux.

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Selon les pays, l’octroi du statut de réfugié était plus ou moins accessible. Les Tibétains ? Niveau de difficulté 1/10. Ils articulaient quelques mots en chinois et plaçaient des noms de ville sur la carte : réfugié politique. Une personne âgée tamoule de sexe féminin ? Niveau de difficulté : 2/10. Entre collègues, on appelait cela "une vieille isolée en cas de retour au pays." Des jeunes Tamouls ? Niveau de difficulté : 5/10. Le contexte de conflit ethnique était délicat. L'Office avançait prudemment. Les Arméniens ? Niveau de difficulté : 10/10. L'Office avait récemment classé l'Arménie en tant que pays sûr. Les Bangladais ? Niveau de difficulté 100/10. Les accords devaient être approuvés par le chef et par le grand chef. Les demandeurs d'asile n'étaient pas égaux entre eux. Leur parole ne se valait pas.

L'Office était reconnaissant envers ses bons petits soldats. Ceux qui atteignaient leur chiffre étaient gratifiés d’une prime ou d’un nouveau CDD. Les nouveaux arrivés en tremblaient. C'est à ce moment que j'ai postulé pour être mutée à l'antenne de Basse Terre, en Guadeloupe. Je changeais de continent, loin du grand froid de Val de Fontenay, pleine d'espoir.

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Les demandeurs d'asile haïtiens m'ont tourmenté l'esprit. Le terrible tremblement de terre avait eu lieu quelques mois plus tôt. Dans les cases correspondant à leur état civil, des écritures enfantines traçaient le mot "décédé" derrière : père, mère, fratrie, conjoint, enfants. Le mot "décédé" était répété autant de fois qu'il y avait eu de proches morts. Ils me déclaraient qu'ils ne voulaient pas repartir en "Haïti chérie", car ils y étaient devenus orphelins. La mer turquoise brillait dans le reflet de la fenêtre et j'avais froid.

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Je me rendis compte que je voulais qu'ils me racontent des histoires, entrant correctement dans des critères juridiques. Moi qui, quelques mois auparavant, suppliais les Bangladais de m'épargner leurs récits politiques achetés à la hâte dans une ruelle de Paris. J'avais la vérité, la mort de leurs proches, le traumatisme lié à ces lieux où chaque pierre leur rappelait le visage d'un être aimé. Et pourtant, ils continuaient d'appeler leur pays "Haïti chérie".

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L’asile politique n’était qu’une roulette russe. Je démissionnais.

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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 05:35
Asile: un rapport recommande de retirer à Pôle emploi l'allocation d'attente

Article intégral à cette adresse http://actu.voila.fr/actualites/france/2013/10/31/asile-un-rapport-recommande-de-retirer-a-pole-emploi-l-allocation-d-attente_15897791.html

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L'allocation temporaire d'attente (Ata), versée aux demandeurs d'asile qui ne peuvent pas être hébergés dans un centre d'accueil, ne doit plus être gérée par Pôle emploi en raison de dysfonctionnements, recommande un rapport publié mercredi par la commission des Finances du Sénat alors que la demande de protection a "explosé", a admis le ministère de l'Intérieur.

L'Ata, qui s'élève à 336 euros mensuels, est versée aux demandeurs d'asile qui n'ont pas pu bénéficier d'une des 21.410 places en Centre d'accueil pour les demandeurs d'asile (Cada) dans l'attente des suites données à leur dossier.

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Fin 2013, le nombre de demandeurs d'asile va atteindre les 70.000, "un chiffre qui se situe au-delà de toutes les projections imaginées", s'est alarmé mercredi le député UMP Eric Ciotti, rapporteur du budget de l’asile à l’Assemblée, cité par Le Figaro.

"Ce chiffre est envisageable et la situation est extrêmement difficile", a admis le Cabinet de Manuel Valls auprès de l'AFP en soulignant cependant que "le problème ne date pas de 2012 et de l'arrivée de la gauche au pouvoir mais de 2007".

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"Il y a beaucoup d'indus bénéficiaires", a admis le ministère.

Le rapport de M. Karoutchi critique "le manque de qualification des agents de Pôle emploi" sur ces questions et l'absence de liens entre la structure et les autres organismes publics en charge des demandes d'asile.

Il propose "à court terme" de confier la gestion de l'Ata à l'Office français de l'intégration et de l'immigration (Ofii), responsable de l'accueil des migrants, et "à moyen terme" de fusionner l'Ofii et l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), afin de créer "un grand opérateur de l'asile et de l'immigration".

Le rapport insiste également sur la nécessité de réduire le montant versé aux demandeurs isolés mais de tenir compte, à l'inverse, de la présence d'enfants à charge.

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Il a confié en juillet le pilotage des concertations à deux parlementaires, qui doivent rendre leurs conclusions mi-novembre.

Le projet de loi sur l'immigration, prévu après l'été 2013, avait été reporté à la fin de l'année ou au début 2014 pour y adjoindre un volet asile.

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 07:49
L'accueil des mineurs étrangers à bout de souffle

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/10/11/01016-20131011ARTFIG00531-l-accueil-des-mineurs-etrangers-a-bout-de-souffle.php

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INFOGRAPHIE - Les services départementaux qui les prennent en charge sont saturés, malgré une récente circulaire visant à mieux les répartir sur le territoire.

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Il parle avec un fort accent, mais son français est compréhensible et lui permet, dans la cour du foyer, d'expliquer un geste technique de footballeur à un camarade. Ardit a 17 ans. Il y a un an, il arrivait en France, à Dijon, depuis son Kosovo natal. «Je ne parlais pas un mot», confie-t-il, avant de raconter son «parcours de vie»: accompagné par son cousin également mineur, il a traîné dans les rues de Dijon, avant qu'un «inconnu» leur indique l'adresse du conseil général.

Informés de sa situation, les services de l'aide sociale à l'enfance (ASE) du département de Côte-d'Or l'ont alors pris en charge, au nom de leur mission de protection de l'enfance. Après trois mois passés, faute de place, dans un hôtel avec des jeunes venus du Kosovo, d'Albanie ou du Congo, il est arrivé en décembre dans un foyer tenu par la fondation des Apprentis d'Auteuil à Ouges, un village à une dizaine de kilomètres au sud de Dijon. Qu'est-ce qui l'a motivé à venir en France? «On a pris la décision en famille. Là-bas, tu ne peux pas vivre normalement, travailler normalement.»

Ardit est un «MIE», un mineur isolé étranger. Sans tuteur légal en France, sans titre de séjour, il est comme 8000 à 9000 autres enfants étrangers, pris en charge par les départements. Des départements qui alertent l'Etat sur la surcharge de leur dispositif d'accueil. Le 31 mai, la ministre de la Justice Christiane Taubira a publié une circulaire visant à mieux répartir la charge de ces jeunes migrants isolés sur le territoire pour soulager les départements les plus touchés par cet afflux.

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Ils sont ainsi 112 en Côte-d'Or à être accompagnés comme Ardit, 52 mineurs et 60 majeurs - les conseils généraux peuvent prolonger les initiatives d'insertion après 18 ans, jusqu'à 21 ans. Ce chiffre pose problème aux responsables de l'ASE: «Les MIE représentent environ 10 % des 1300 enfants admis», calcule Dominique Blin, directrice pour l'enfance, la famille et l'insertion au conseil général de la Côte-d'Or. «Sur les 16-18 ans, les étrangers sont deux fois plus nombreux que les enfants du département. Il y a peu, les deux tiers des structures pour adolescents du département étaient occupés par des MIE. Ça met une pression importante sur le dispositif d'accueil.» Or, renchérit Luc-Adrien Jeannot, chargé des MIE au conseil général, «chez les ados de la Côte-d'Or, il y a des situations également très difficiles, avec de gros problèmes scolaires, familiaux. Toute la question est de savoir comment accueillir les MIE dans de bonnes conditions sans pénaliser les jeunes de la Côte-d'Or.» D'autant que chacun d'eux coûte 110 euros par jour à Ouges, et jusqu'à 250 euros dans d'autres structures.

«À Ouges, ce n'est pas un hôtel, prévient Annie Delvaux, la directrice de la «maison» des Apprentis d'Auteuil. Le but est de les faire entrer dans l'emploi et dans l'autonomie.» Cette bâtisse accueille ainsi 25 jeunes de 14 à 21 ans, dont six MIE. Aidés par des éducateurs, ils apprennent à gérer un budget et à trouver un lieu d'apprentissage pour décrocher un emploi et des papiers. Ardit, lui, veut devenir serveur. Un restaurant italien a accepté de le prendre en stage. Le jeune homme, s'il fait ses preuves dans ce dispositif, pourra peut-être régulariser sa situation. Ce qui n'est pas le cas de tous ceux qui passent par l'ASE, certains «disparaissant dans la nature du jour au lendemain», note Annie Delvaux.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 05:48
L'accueil des 500 réfugiés syriens en France aux prémices de la mise en œuvre

Retrouvez l’article intgrale à cette adresse http://www.rfi.fr/moyen-orient/20131026-500-refugies-syriens-france-hollande-hcr-ofpra-fabius-migrations-calais

Par Matthieu Millecamps

Extraits

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La France s’est engagée, par la voix de François Hollande, à accueillir 500 réfugiés syriens. Quand arriveront-ils ? Qui seront les 500 élus parmi les 2 millions de réfugiés syriens recensés ? Le HCR et les autorités françaises sont actuellement en cours de discussions pour répondre à ces questions. Pour l’instant, ni le calendrier, ni l’aspect pratique de l’accueil n’ont été fixés.

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Pourquoi 500 ?

Plusieurs ONG poussaient également dans ce sens. « C’est bien que la France ait fait ce choix, et notamment que cela soit passé par la voix du président de la République. Il y a une force symbolique importante, qui peut avoir un effet d’entraînement positif sur d’autres pays », note Jean-François Dubost, chargé des personnes déplacées à Amnesty France, l’une des ONG signataires d'un appel, le 11 septembre dernier, demandant à la France de « mettre en place une politique d’accueil des réfugiés syriens. »

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Mais, pour Jean-François Dubost, « l’annonce arrive tard : nous avons demandé des mesures d’accueil dès les premiers mois de la crise ». Autre récrimination : le faible nombre. « Par rapport aux Etats qui accueillent des réfugiés syriens dans la région, c’est une goutte d’eau. Que représentent 500 réfugiés pour un pays de 60 millions d’habitants ? Il faut mettre ça en parallèle avec les 2 millions de réfugiés recensés. Quand on compare avec le Liban, où entre 15% à 20% de la population est constituée de réfugiés, cela permet de relativiser. »

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« 3 000 Syriens accueillis en France »

…/… « Les demandes des réfugiés [syriens] sont examinées avec une particulière bienveillance : l’Ofpra […] répond favorablement à 95% des cas …/… « Au total, depuis le début de la crise, près de 3 000 ressortissants syriens ont été accueillis en France », a-t-il affirmé (*). Selon les chiffres de l'Ofpra, 640 dossiers de ressortissants syriens ont été instruits en 2012, et 840 depuis le début de l'année 2013. Le solde concernerait donc le nombre de visas longs séjours accordés.

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La comparaison avec l’Allemagne, qui a été la première à répondre positivement, en annonçant le 17 mars dernier sa volonté d’accueillir 5 000 réfugiés syriens, relativise la générosité de l’offre française. D’autant que l’Allemagne est, depuis 2012, passée devant la France, pour devenir le principal pays d’asile en Europe. …/…

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Qui sera sélectionné ?

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Comment seront-ils accueillis ?

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La question des modalités d’accueil est en effet loin d’être tranchée. D’autant que le système d’hébergement des demandeurs d’asile est d’ores et déjà saturé en France. En théorie, les personnes qui vont arriver dans le cadre de ces admissions humanitaires ne devraient pas être hébergées dans les CADA, les centres d’accueil pour demandeurs d’asile, déjà saturés. « Il s’agit de réfugiés, il faut mettre en place un mécanisme parallèle », plaide le représentant du HCR en France.

…/…

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 07:34
Lettre ouverte de la CFDA

Sommet européen des 24 et 25 octobre sur les suites du naufrage de Lampedusa :

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La CFDA adresse une lettre ouverte au Président de la République

http://cfda.rezo.net/Europe/CFDA%20-%20%20lettre%20ouverte%20%E0%20Fran%E7ois%20Hollande%2023.10.13.pdf

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 05:04
CNDA : Jean-Michel BELORGEY sanctionné ?

« CNDA : Jean-Michel BELORGEY sanctionné ? Inadmissible ! » (ASULON FRANCE) | 18 octobre 2013

COMMUNIQUE ASULON FRANCE

Président de section en exercice à la Cour Nationale du Droit d’Asile, Jean-Michel BELORGEY – ancien député, membre du Conseil d’Etat – serait visé par une décision de suspension à son encontre à l’initiative de Mme la Présidente de la CNDA.

Les motifs invoqués relevant de dysfonctionnements internes - sur lesquels le Président BELORGEY n’a d’ailleurs jamais été mis en mesure de présenter la moindre explication - masquent la réalité de cette décision politique.

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Le Président BELORGEY est en réalité sanctionné au motif qu’il vient de publier un ouvrage sur le droit d’asile qui consacre le combat et le travail d’une vie au service de causes auxquelles nous sommes tous attachés.

Cette sanction politique inacceptable – si elle devait être confirmée – ne pourrait qu’inviter l’ensemble des acteurs du procès asilaire à réagir avec vigueur.

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ASULON France veut saluer le Président BELORGEY, son travail et les valeurs qui l’ont sans cesse animé.

ASULON France interpelle le Vice-président du Conseil d’Etat et demande la suspension de cette décision inadmissible.

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