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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 07:21
Dans leur pays, ils ont subi des violences. S'ils y retournent, ils seront en danger. Pourtant, on leur refuse le droit d'asile en France. L'unité de droit et éthique de la santé tente de les aider....
Le professeur Daniel Malicier © Xavier Courraud

 

Il n'existe que deux unités de droit et éthique de la santé en France. Le transfert de celle de Lyon, le 1er janvier 2010, au pavillon K de l'hôpital Edouard-Herriot, pérennise le nouveau cap qu'à pris le centre depuis la loi Kouchner du 4 mars 2002 : "Avant, on jouait le rôle de conseil des sages à l'intérieur de l'hôpital, explique Daniel Malicier, chef de l'unité de droit et éthique. On traitait des problèmes de responsabilité, d'absence d'éthique des professionnels de la santé envers un patient". Mais depuis la loi de 2002 qui permet aux patients d'accéder à leurs dossiers médicaux et de demander la réunion d'une commission si un problème se révèle, le nombre de consultation au centre a diminué et a contraint l'unité à se renouveler : "La loi a radicalement modifié la teneur de nos services. Aujourd'hui, nous nous occupons des personnes non-recevables ou menacées de reconduite à la frontière. Nos examens médicaux ont valeur d'avis auprès de la cour nationale d'asile", poursuit le professeur Malicier. En moyenne, le centre réalise 25 consultations par semaine. Parmi elles, 90 % concerne des personnes qui demandent le statut de réfugiés politiques : "Mais ce ne sont pas des gens qui sortent des boat-people". Généralement âgés de 35 à 45 ans, les patients du centre sont pour la plupart en France depuis plusieurs années et possèdent des formations pointues. "Grâce à une consultation de près de deux heures, on doit prouver qu'ils ont subi des violences, qu'ils sont en danger hors de France", conclut Daniel Malicier. Et en apporter la preuve à l'État.

Formation
Les médecins bénévoles qui travaillent au centre, encadrés par le docteur Joseph Biot, suivent une formation particulière: "Ils doivent par exemple savoir faire une radio pour déceler des fractures anciennes", commente Daniel Malicier. Et ainsi prouver par la médecine la nécessité de délivrer au patient un droit d'asile.

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