Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 05:44
L’année 2010 a été marquée par l’exploitation de la main d’œuvre, la violence et l’accès restreint à la justice.

  (Jakarta, le 12 décembre 2010) - Les politiques d'immigration mises en place par de nombreux gouvernements et leurs lacunes en matière de protection exposent les migrants aux abus, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale des migrants qui aura lieu le 18 décembre. Parmi ces abus, on peut citer l'exploitation de la main d'œuvre, la violence, le trafic, les mauvais traitements et les assassinats en détention, alors que les nations impliquées proposent un recours limité à la justice, a ajouté Human Rights Watch.

logohrw.pngLe rapport de 48 pages publié par Human Rights Watch, qui traite du non respect des droits des migrants en 2010, s'intitule « Rights on the Line: Human Rights Watch Work on Abuses against Migrants in 2010 » (« Leurs droits dans la ligne de mire : Recherches de  Human Rights Watch sur les abus dont sont victimes les migrants ») et se penche sur cette situation en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.

« Les migrants sont toujours parmi les personnes les plus exposées aux abus et parmi celles qui ont l'accès le plus limité aux services et à la justice », a déclaré Nisha Varia, chercheuse à la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Nombreux sont les gouvernements qui font empirer la situation avec des politiques qui aggravent la discrimination ou qui font en sorte que les migrants ne puissent même pas s'adresser aux autorités pour demander de l'aide. »

Selon les Nations Unies, plus de 215 millions de personnes vivraient dans un autre pays que celui où elles sont nées. La migration internationale contribue à alimenter les économies partout dans le monde. La Banque mondiale estime qu'en 2010, les migrants ont renvoyé plus de 440 milliards de dollars dans leur pays, dont 325 milliards étaient à destination de pays en voie de développement.

Nombreux sont les pays à compter sur les travailleurs immigrés pour combler le manque de main d'œuvre dans des emplois mal payés, dangereux et mal réglementés. Human Rights Watch a documenté l'exploitation de la main d'œuvre et les obstacles auxquels font face les migrants dans le domaine de l'agriculture, de l'emploi domestique et de la construction en Indonésie, en Malaisie, au Kazakhstan, au Koweït, au Liban, en Arabie Saoudite, en Thaïlande, dans les Émirats arabes unis et aux États-Unis. Dans de nombreux pays, les mesures de parrainage à l'immigration donne aux employeurs un immense contrôle sur les travailleurs. Les migrants sont alors piégés dans des situations où ils deviennent victimes d'abus, sans pouvoir obtenir réparation par le biais du système judiciaire.

« Les abus commis à l'encontre des travailleurs immigrés sont un sujet qui commence à être abordé par les gouvernements, qui renforcent les contrats d'embauche et les dispositions du droit du travail », a observé Nisha Varia. « Toutefois, ces réformes se font lentement et de manière très progressive. Les gouvernements ne sont vraiment pas à la hauteur lorsqu'il s'agit de faire en sorte que les migrants soient informés de ces modifications et qu'ils en bénéficient. »

 

HRW2009.png

Human Rights Watch a appelé les gouvernements à se concentrer en 2011 sur l'amélioration de la protection des migrants, en ratifiant la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Human Rights Watch a également exhorté les gouvernements à :

  • veiller à ce que les politiques en matière d'immigration et d'emploi soient élaborées de manière à faciliter l'immigration régulière et pour ne pas punir disproportionnellement ceux qui ne disposent pas des documents nécessaires;
  • réformer le droit du travail pour appliquer des protections plus poussées aux secteurs d'emploi mal réglementés, où les migrants sont généralement les plus nombreux, parmi lesquels le travail domestique et l'agriculture;
  • établir des mécanismes efficaces de contrôle et de plainte, y compris en fournissant si besoin des services d'interprétariat et de traduction; mener des enquêtes rigoureuses sur les plaintes pour abus, quel que soit le statut de la personne, et prendre des mesures pour résoudre les conflits du travail et les procédures pénales en temps voulu;
  • établir des normes contraignantes pour encadrer les conditions de détention, y compris l'accès aux soins de santé, et renforcer la surveillance pour éviter les abus et pour apporter une réponse aux abus commis;
  • recourir à un examen indépendant des politiques d'expulsion et veiller à ce que les personnes exposées au renvoi forcé aient le droit de faire appel, et de bénéficier d'un examen individuel non discriminatoire vis-à-vis de leur origine ethnique ou de leur nationalité;
  • développer des stratégies nationales détaillées et renforcer la collaboration internationale pour lutter contre le trafic, notamment en garantissant aux victimes l'accès aux services et le droit à la réhabilitation.
Partager cet article
Repost0
29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 07:30

GENÈVE, 15 decembre (HCR)

Bekele Geleta, un ancien réfugié éthiopien, diplomate et politicien, Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) travaille désormais au pinacle de l'aide humanitaire.

La FICR est le plus important réseau d'organisations humanitaires au monde et elle coordonne l'assistance internationale d'urgence aux personnes y compris les déracinés affectées par les catastrophes naturelles et d'origine humaine non liées à des situations de conflit ainsi que les crises sanitaires. Cette organisation est également engagée sur des activités à long terme Beleke Geletadans le domaine du développement et de la diplomatie humanitaire. Elle travaille étroitement avec le HCR depuis plus de 50 ans et, en 1957, la prestigieuse distinction Nansen pour les réfugiés lui a été décernée pour son opération d'aide au bénéfice des réfugiés hongrois. Bekele Geleta a rejoint la Fédération en 1995. Son parcours a été toutefois semé d'embûches depuis sa naissance dans un humble village en Ethiopie jusqu'au poste de Secrétaire général de l'IFRC. Il s'est entretenu récemment avec les éditeurs des sites Internet du HCR Leo Dobbs et Haude Morel.


Parlez-nous de vos premières années

Je suis né dans l'ouest de l'Ethiopie dans un village s'appelant Nedjo, qui est plus proche de la frontière avec le Soudan que de la capitale de mon pays [Addis Abeba]. Nous habitions non loin de l'école de la Mission suisse, alors j'ai pu être scolarisé dès mon plus jeune âge. Puis je suis allé au collège à Nekemte, la capitale de [l'ancienne] province [Wollega]. Il me fallait environ six jours de marche pour m'y rendre. Quand le trimestre commençait, je marchais, et, quand il se terminait, je rentrais. C'était difficile, notamment pendant la saison des pluies. Ensuite j'ai étudié à l'université d'Addis Abeba en sciences politiques et en économie. C'était pendant le régime d'Hailé Sélassié [1930-1974], une époque pacifique.


Où avez-vous travaillé après votre diplôme universitaire ?

J'ai rejoint le Ministère de l'Intérieur en fait, on travaillait là où on était nommé. J'y suis resté pendant deux ans puis j'ai été transféré à la Direction des transports routiers. Là, j'ai bénéficié d'une bourse d'études pour étudier en maîtrise d'économie des transports à l'Université de Leeds au Royaume-Uni. Je suis rentré et je suis retourné à la Direction des transports routiers pour un an environ. Puis les militaires ont pris le pouvoir. J'ai été nommé Directeur adjoint des chemins de fer et, quelques mois après, j'en suis devenu le Directeur général. Je n'avais pas le choix, on travaillait là où on était nommé... Après des résultats négatifs, l'entreprise est à nouveau devenue bénéficiaire. J'y suis resté pendant plusieurs années, puis les militaires m'ont jeté en prison [1978-1982].

Pourquoi ?

Ils estimaient que j'appartenais à un groupe politique ethnique. En fait, ce n'était pas le cas. Mais j'occupais un poste de pouvoir le personnel des chemins de fer avait beaucoup d'influence et de pouvoir. Les syndicats m'appréciaient probablement. Je crois que j'étais devenu un peu trop populaire et influent. C'était un régime qui n'acceptait pas ce genre de choses. J'ai été emprisonné pendant cinq ans.

En prison, il y avait un mélange de criminels endurcis et de jeunes opposants au gouvernement. Nous étions un certain nombre à avoir suivi une éducation universitaire. Les gardiens de prison étaient relativement tolérants et ils nous permettaient de nous organiser et de participer à des activités sportives et pédagogiques. Nous avons transformé la prison en école et nous y avons ouvert une bibliothèque... Ils permettaient également aux étudiants de passer les examens d'entrée des universités. Pendant plusieurs années, l'école de la prison a été classée première du pays. Au lieu de nous renfermer sur nous-mêmes, notre emploi du temps était très rempli... De ce fait, nous ne ressentions aucune amertume. Nous étions en bonne forme. L'emprisonnement a affecté notre vie, mais cela aurait pu être bien pire.

De quand date votre intérêt pour le travail humanitaire ?

En prison, j'ai effectué un travail d'aide humanitaire. Je suis devenu Président du comité de développement de la prison, qui gérait toutes ces formations, le sport, la coopération et l'aide pour les jeunes ainsi que le soutien psychosocial des criminels endurcis pour leur donner une nouvelle trajectoire de vie. Un grand nombre parmi ces étudiants ont ensuite bien réussi leur vie.

Après être sorti de prison, j'ai travaillé pendant un an pour l'organisation non gouvernementale irlandaise Concern. Concern était pour moi la première organisation humanitaire où j'ai travaillé. Quand je suis sorti de prison, je ne voulais plus travailler dans le secteur public. Puis la Croix-Rouge [éthiopienne] cherchait un chef de département [en 1984] et quelqu'un m'a appelé pour je passe un entretien. J'y suis allé et ils m'ont dit que j'avais réussi. C'était alors le pic de la famine en Ethiopie. C'était vraiment une période épouvantable.

Parlez-nous de votre travail à la Croix-Rouge

J'ai commencé un mardi et, le jeudi, le Secrétaire général [de la Croix-Rouge éthiopienne] m'a emmené dans la zone la plus touchée, où la première tente [pour les personnes déplacées] avait été établie. C'était une vision terrible et un immense choc pour moi. J'ai commencé là-bas. Environ 170 personnes mouraient par jour, dans ce camp seulement. Nous avons travaillé jour et nuit et nous avons renversé cette tendance. Pour la Croix-Rouge, le nombre des bénéficiaires [de l'aide humanitaire] a augmenté de près de 90 000 à 450 000 durant le premier mois, et il a atteint en fin de compte 1,2 million de personnes. Le gouvernement menait alors de nombreux efforts en réponse à cette crise.

Ma première expérience a donc consisté à venir en aide à des personnes qui subissaient la faim et la famine puis, en tant que Secrétaire général, avec les premiers réfugiés soudanais, des réfugiés somaliens en Ethiopie et enfin avec des personnes qui se réinstallaient depuis le nord du pays, qui était sérieusement affecté, vers l'ouest et le sud, des régions plus fertiles. C'était une réinstallation forcée en quelque sorte. A ce moment-là, nous avons fourni des semences, du matériel agricole, etc.

Vous êtes devenu vous-même un réfugié plus tard

Un nouveau gouvernement est arrivé après s'être emparé du pouvoir. Ils m'ont nommé ambassadeur et j'ai accepté à condition que le gouvernement apporte la démocratie comme promis. Toutefois des observateurs ont déclaré que la première élection ne semblait ni libre ni juste, alors je me suis retrouvé face à un dilemme. Que faire maintenant ? J'étais au Japon. Une personne qui était sortie de prison, qui est fâchée avec les politiques menées dans son propre pays et ses conséquences. C'était une décision très, très difficile. Est-ce que je reste ambassadeur, ou est-ce que je pars ? Si je pars, où vais-je ? Est-ce que je rentre ou est-ce que je pars ailleurs ? C'est une situation vraiment très difficile. Si je décidais d'aller ailleurs, serait-ce la bonne décision ? Si je rentrais, quelles seraient les conséquences ? Est-ce que je resterai silencieux, est-ce que je m'exprimerai, est-ce que je rejoindrai le gouvernement ? Et, pour mes enfants, est-ce que je prends la bonne décision de leur faire quitter leur propre pays, leur propre culture ? Ce fut vraiment une expérience très amère. J'en ai beaucoup discuté avec ma femme et nous avons finalement décidé, « ok nous partons. »

Nous avons alors discuté de notre destination et nous avons choisi le Canada. Quand je plaisante aujourd'hui avec mes collègues canadiens, je dis, « Nous ne sommes pas devenus des citoyens canadiens par le hasard de la naissance, mais par choix. Je suis donc un meilleur citoyen canadien que vous qui y êtes nés par le hasard de la naissance. » Ce fut un choix en conscience. Nous avons rejoint Ottawa, la capitale, en août 1992.

Comment vous êtes-vous adapté ?

Un mois après notre arrivée au Canada avec un visa, nous sommes allés à l'immigration et nous avons déposé une demande du statut de réfugié. Cela m'a pris deux ans pour l'obtenir. Ce fut une autre période très, très difficile... [car] vous devenez dépendant et c'est vraiment pénible... Mes jeunes enfants allaient à l'école en bus scolaire. Nous étions logés, nous recevions de l'argent pour vivre. C'était le système qui prenait soin de nous, mais un système auquel nous ne contribuions pas.

Quand vous regardez la situation, c'est difficile : vous avez des diplômes, vous avez une expérience professionnelle, mais vous devenez une charge pour le système. Je ne peux pas être recruté en tant que cadre dirigeant car je ne connais pas le système. Je ne peux pas être recruté en tant que cadre moyen car il y en a déjà beaucoup qui font leur possible pour être embauchés à de tels postes. C'est très difficile de me recruter en tant que débutant car je suis surqualifié. Vous devenez donc inadapté pour le système.

Les gens se plaignent de cela et j'ai pensé, ce n'est pas de leur faute. Je suis venu dans ce pays, alors je dois accepter cette situation et m'y adapter. Ce n'est pas le système qui est responsable. Je devrais être celui qui devrait accéder au système et faire des efforts. C'est cette attitude que j'ai choisie.

Alors vous avez trouvé un travail ?

Je me suis dit : ok, je commence par quoi... et j'ai décidé d'accepter le premier emploi venu. Alors je suis allé au magasin du coin et je me suis porté volontaire pour me former. J'ai travaillé à titre gracieux pendant environ trois mois. Puis, j'ai appelé le directeur du personnel de CARE Canada... Il m'a dit, « si vous venez me voir dans 15 minutes, je vous accorde 15 minutes. » Je suis effectivement allé le voir dans les 15 minutes et nous avons discuté ensemble pendant bien plus que 15 minutes. Notre entretien a duré plus d'une heure. Ils m'ont embauché [en 1994].

Ils m'ont envoyé à Nairobi en tant que chargé de programmes pour les réfugiés somaliens au Kenya. Je gérais un programme d'aide aux réfugiés à Dadaab [un camp de réfugiés où sont hébergés des Somaliens]. Je suis parti et je suis resté dans le camp sous une tente et j'y ai travaillé pendant environ six mois. Puis j'ai trouvé un poste ici [à Genève au sein de la FIRC]. Le poste de Chef du service Afrique avait été publié et j'ai postulé. J'ai été présélectionné et ils m'ont convoqué à un entretien. [Bekele Geleta a été embauché à ce poste et il a ensuite continué son ascension vers la Direction de cette organisation.]

Pouvez-vous nous expliquer le partenariat avec le HCR ?

Une collaboration longue et fructueuse s'est instaurée entre les deux organisations. L'une des clés, je crois, de notre partenariat réussi est le fait que nous soyons complémentaires. Le personnel et les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge fournissent souvent des vivres, de l'eau potable, des articles de secours, des soins de santé et une aide psychosociale pour les personnes vulnérables dans les camps du HCR. Et j'ajouterai également que ce partenariat implique non seulement des activités ou des programmes en tant que tels, mais ce que nous appelons également la diplomatie humanitaire. En d'autres mots, nos organisations s'expriment au nom des personnes qui ont été déracinées pour quelque raison que ce soit. La diplomatie humanitaire est une priorité pour nous c'est essentiel de faire entendre la voix des personnes déracinées au niveau international auprès des gouvernements, de la communauté des donateurs et du monde en général.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 06:51

Nouvelle publication de la Cimade

Prisonniers du désert

Enquête sur les conséquences des politiques migratoires européennes à la frontière Mali-Mauritanie  

LaCimade_PRISONNIERS_DU_DESERT_web2.jpg"L'Europe veut faire de nous ses gendarmes !" dénonce Amadou M'bow, de l'Association mauritanienne des droits de l'homme. Depuis 2005, l'Union européenne multiplie les pressions sur les pays dits de départ et de transit pour qu'ils verrouillent leurs frontières. Alors que 86% des migrations en Afrique de l'Ouest sont intra-régionales et n'ont pas pour but le départ pour l'Europe, l'Union Européenne met en place des politiques migratoires répressives qui ont de graves conséquences sur les droits des migrants : criminalisés, réduits au statut de clandestins, ils sont arrêtés, détenus, et refoulés de frontière en frontière. Les réseaux traditionnels de mobilité et de solidarité sont menacés ; des sociétés traditionnellement accueillantes deviennent méfiantes voire xénophobes.

En sous-traitant sa politique migratoire à des pays tiers l'Union européenne se rend responsable de graves violations des droits fondamentaux des migrants, notamment dans les zones frontières désertiques inaccessibles au regard de la société civile. 

Pour rendre visible cette réalité ignorée l'Association malienne des expulsés, l'Association mauritanienne des droits de l'homme, l'Association nigérienne Alternatives Espace Citoyens et La Cimade ont réalisé une enquête inédite sur la situation des migrants à la frontière Mali-Mauritanie, une des zones emblématique et pourtant invisible de la guerre aux migrants. 

Document téléchargeable ici http://www.cimade.org/publications/47

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 06:33

La version française des "Principes directeurs sur la protection internationale: les demandes d’asile d’enfants dans le cadre de l'article 1A(2)et de l’article 1(F) de la Convention de 1951 et/ou son Protocole de 1967 relatifs au statut des réfugiés" est maintenant disponible sur Refworld à :

http://www.unhcr.org/cgi-bin/texis/vtx/refworld/rwmain/opendocpdf.pdf?reldoc=y&docid=4cced15c2).

 refworld-logo.jpg

 

Table des matières

 

PRINCIPES DIRECTEURS SUR LA PROTECTION INTERNATIONALE:

Les demandes d’asile d’enfants dans le cadre de l'article 1A(2) et de l’article 1(F)

de la Convention de 1951 et/ou son Protocole de 1967 relatifs au statut des

réfugiés................................................................................................................               1

 

I. INTRODUCTION................................................................................................             3

 

II. QUESTIONS DE DÉFINITIONS .......................................................................           5

 

III. ANALYSE DE FOND .......................................................................................            7

a) Craindre avec raison d’être persécuté·e ......................................................          7

Les droits spécifiques aux enfants........................................................................             9

Les formes de persécution liées aux enfants .....................................................               10

Les formes de persécution spécifiques aux enfants...........................................               10

i. Le recrutement/L’enrôlement en dessous de l'âge légal .................................                11

iii. Les mutilations génitales féminines..................................................................               15

iv. La violence domestique à l’égard des enfants................................................                15

v. Les violations des droits économiques, sociaux et culturels............................               16

b) Les agents de persécution...........................................................................                18

c) Les motifs de la Convention de 1951 .........................................................                19

La race et la nationalité ou l’ethnicité .................................................................                 19

La religion............................................................................................................                 19

L’opinion politique.....................................................................................                            20

L’appartenance à un certain groupe social ...............................................                         21

d) La possibilité de fuite ou de réinstallation interne...............................                  24

e) L’application des clauses d’exclusion aux enfants .............................                   25

 

IV. QUESTIONS RELATIVES À LA PROCÉDURE ET À LA PREUVE..................      28

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 11:06

 

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/08/26/l-acte-d-accusation-de-dix-ans-de-crimes-au-congo-rdc_1402933_3212.html#xtor=RSS-3208

 

Redoutée par les principaux acteurs régionaux de l'interminable drame humain dans la région des Grands Lacs, la radiographie sans précédent des crimes jalonnant dix ans de guerre en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) que vient d'établir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) est accablante, principalement pour le Rwanda voisin.

crimesrdc.jpgSur près de 600 pages, ce document, dont Le Monde a obtenu une version quasi définitive, décrit les

 "violations les plus graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 en RDC".

 

Derrière l'intitulé se cache une décennie de meurtres, viols, pillages auxquels prirent part plusieurs pays de la région. Des conflits qui firent un nombre indéterminé de morts, mais qui se chiffrent au bas mot en centaines de milliers.

La compilation des rapports existants et la collecte de nouveaux témoignages menée par le HCDH fournissent une base pour des poursuites judiciaires à venir contre les auteurs de ce que le HCDH qualifie de "crimes contre l'humanité, crimes de guerre, voire de génocide" après des années d'impunité.

 

"CRIMES DE GÉNOCIDE"

Depuis des semaines, le Rwanda déploie ses réseaux et son énergie pour tenter d'étouffer ce rapport qui risque d'atteindre le cœur du régime du président Paul Kagamé, l'homme fort du Rwanda depuis 1994.

Le document estime en effet que "les attaques systématiques et généralisées [contre des Hutu réfugiés en RDC] révèlent plusieurs éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide".

Il reste à savoir quel tribunal se chargera de cette œuvre de justice alors que la plupart des crimes sortent du champ de compétence de la Cour pénale internationale.

Face aux insuffisances de la justice congolaise, le HCDH insiste sur la nécessité d'imaginer de nouveaux mécanismes judiciaires pour mettre fin au cycle de l'impunité dans la région.

Christophe Châtelot

 

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 19:57

thumbh.gif

Partager cet article
Repost0
25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 07:12

Quelques éléments sur la situation des enfants et adolescents en Afghanistan
juillet 2010. (en anglais avec quelques pages en français)

par le Collectif de soutien des exilés du 10ème


cliquer sur l'image pour retrouver le rapport

enfants-afghans.jpg

Partager cet article
Repost0
13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 00:00

© UNHCR.

GENÈVE, 15 juin (HCR) A la fin de 2009, le monde comptait quelque 43,3 millions de personnes déplacées de force, soit le chiffre le plus élevé de personnes déracinées par le conflit et la persécution depuis le milieu des années 90, selon le rapport annuel du HCR sur les tendances globales de 2009 publié aujourd'hui.

Par ailleurs, le nombre de réfugiés rentrant de leur plein gré dans leur pays est le plus faible enregistré au cours de ces vingt dernières années.

Le rapport indique que le nombre global de réfugiés est resté relativement stable, soit 15,2 millions, dont les deux tiers relèvent du mandat du HCR, l'autre tiers relevant de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). En raison de la persistance des conflits, plus de la moitié des réfugiés recevant l'assistance du HCR se trouvent dans des situations prolongées.

« Des conflits majeurs, comme en Afghanistan, en Somalie et en République démocratique du Congo, ne laissent entrevoir aucun espoir de solution » déclare António Guterres, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Les conflits qui semblaient s'acheminer vers leur terme ou étaient en passe de trouver une solution, comme au Sud-Soudan ou en Iraq, sont dans l'impasse. En conséquence, l'année dernière n'a pas été un bon cru pour le rapatriement librement consenti. En fait c'est l'année la moins faste de ces deux dernières décennies. »

Le rapport du HCR révèle que seuls 251 000 réfugiés sont rentrés en 2009, soit le chiffre le plus faible enregistré depuis 1990. Ce chiffre est à considérer en regard de la norme établie au cours de la dernière décennie, soit environ 1 million de rapatriés chaque année.

 

colisaideLe nouveau rapport observe également que davantage de réfugiés vivent dans les villes, essentiellement dans le monde en développement, contrairement à l'idée qui veut que les réfugiés inondent les pays industrialisés.

Le nombre de nouvelles demandes d'asile individuelles dans le monde avoisine le million, l'Afrique du Sud ayant reçu plus de 220 000 demandes l'année dernière, ce qui en fait le premier pays de destination pour l'asile dans le monde.

Le rapport sur les tendances globales de 2009 examinant les tendances statistiques et les modèles de déplacement liés au conflit couvre également les apatrides. Le nombre de personnes recensées comme apatrides à la fin de 2009 s'établissait à 6,6 millions bien que, de source officieuse, ce chiffre pourrait être de 12 millions.

 

Le rapport peut être consulté en anglais :

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 17:01

 

 

« Un arbre ne bouge pas sans vent »  proverbe afghan signifiant que rien n'arrive sans raison.

  enfantsafghans.jpeg

© HCR/H.Caux

Ces deux enfants afghans ont été photographiés dans le nord de la France, où ils vivent dans des conditions précaires avant de tenter de rejoindre l'Angleterre.


Genève, 14 juin (HCR) – Des adolescents afghans effectuent en nombre croissant le voyage périlleux et difficile vers l'Europe sans leurs parents.

En 2009, plus de 5 900 adolescents afghans, majoritairement des garçons, ont demandé l'asile en Europe. Ils étaient 3 380 en 2008. L'année dernière, les jeunes Afghans représentaient 45% des demandes d'asile déposées par des enfants non accompagnés, soit presque trois fois plus que les Somaliens, la deuxième nationalité pour les demandes d'asile. Le HCR estime par ailleurs que de nombreux adolescents afghans sur le chemin de l'exil ne déposent aucune demande d'asile.

L'étude du HCR analyse les motifs de départ des adolescents, les itinéraires qu'ils empruntent et les modalités de réception à leur arrivée. Si certains mineurs arrivent plus ou moins directement de l'Afghanistan, d'autres ont vécu pendant des années en Iran ou au Pakistan, peut-on encore lire dans cette étude.

Les jeunes Afghans cherchent à atteindre l'Europe pour des motifs incluant notamment la poursuite du conflit en Afghanistan et le rétrécissement de l'espace de protection dans les pays voisins.

L'étude du HCR relève par ailleurs que les jeunes Afghans arrivant en Europe ne reçoivent pas toujours l'assistance dont ils ont besoin. Par conséquent, ils restent souvent entre les mains de passeurs qui les incitent à continuer leur périple. Des adolescents afghans vivent en grand nombre parmi les habitants d'installations de fortune à Calais, en France, ou à Patras, en Grèce.

« Tout au long de leur voyage, ces enfants sont confrontés à des souffrances indicibles », a expliqué Judith Kumin, directrice du HCR pour l'Europe.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 16:12

Plusieurs milliers de réfugiés ouzbeks ayant fui les violences interethniques au Kirghizistan s'entassent le long de la frontière avec l'Ouzbékistan. Dépourvus de tout, depuis plusieurs jours, la situation menace de devenir catastrophique, selon l'ONU.

Le correspondant de RFI, Camille Magnard, s'est rendu aux camps de déplacés de Iarkichlak et de Sura Tash, près de la frontière ouzbèke.


Cliquer sur l'image pour retrouver le diaporama

iarkichlak.png

Partager cet article
Repost0