Cette année encore, nous avons organisé une marche dans les rues d’Annecy, à l’occasion de la journée mondiale du réfugié.

A cette occasion, le 25 juin,  nous souhaitions vivre un moment sympathique avec les personnes en demande d’asile sur la place d’Annecy. Ainsi  nous nous sommes retrouvés avant la marche sur le Pâquier  a utour d’un pique nique.

Ensuite, munis de nos parapluies et de nos tracts d’information, nous av ons parcouru les rues piétonnes d’Annecy, en compagnie du groupe : le coin d’la Rue.

Nous nous sommes arrêtés dans la ville  pour chanter tous ensemble, la chanson bien connue de Serges Gainsbourg, les petits papiers, pour la transformer en : « laisser  les vivre les  réfugiés »

Ce parcours et cette petite halte musicale, nous a  permis d’interpeller les passants en leur distribuant de l’information sur le sujet sous la forme d’un  petit quizz: connaissez-vous la différence entre un réfugié, un demandeur d’asile et un sans papier ?  Savez-vous comment vivent les demandeurs d’asile  en France ?

Au vu des réponses des passants, on peut se dire que l’information sur le sujet est largement méconnue et que ce type d’action prend tout son sens.

L’équipe organisatrice de la marche.

Un garage en guise d'abri, où logent cinq hommes à Bourg / Photo Fabienne Python

Une grande bannière se déroulera mercredi, à 18 heures, devant la préfecture : « À Bourg comme ailleurs, plus une seule personne à la rue ! ». Pour réclamer aux services de l'État le respect des conditions d'accueil des demandeurs d'asile, un collectif d'une douzaine d'organisations appelle au rassemblement, puis au pique-nique square Joubert. Chaque année, au sortir de l'hiver, des bénévoles et associations assurent un minimum vital à des hommes qui se retrouvent à la rue : pour l'hygiène, la nourriture, l'accompagnement dans des démarches, le transport… Non prioritaires dans le dispositif d'accueil officiel (géré par Alfa 3A), qui héberge surtout les familles. Plusieurs hommes, en situation administrative régulière logent de nouveau dans un garage à Bourg depuis des semaines. La condamnation du préfet de l'Ain, le 20 avril, à loger trois primo-arrivants n'a rien changé pour les autres. Une trentaine d'hommes pourraient se retrouver rapidement évincés des foyers où ils ont été maintenus cet hiver et jusqu'à présent. Le collectif veut alerter avant que les situations se multiplient : l'an dernier, un immeuble avait été squatté par Droit au logement et le Nouveau parti anticapitaliste pour loger une trentaine d'hommes. Le collectif réclame des capacités augmentées, avec un centre d'accueil pour demandeurs d'asile à Bourg.

par Fabienne Python dans Le Progrès le 23 mai 2010

Il n'existe que deux unités de droit et éthique de la santé en France. Le transfert de celle de Lyon, le 1er janvier 2010, au pavillon K de l'hôpital Edouard-Herriot, pérennise le nouveau cap qu'à pris le centre depuis la loi Kouchner du 4 mars 2002 : "Avant, on jouait le rôle de conseil des sages à l'intérieur de l'hôpital, explique Daniel Malicier, chef de l'unité de droit et éthique. On traitait des problèmes de responsabilité, d'absence d'éthique des professionnels de la santé envers un patient". Mais depuis la loi de 2002 qui permet aux patients d'accéder à leurs dossiers médicaux et de demander la réunion d'une commission si un problème se révèle, le nombre de consultation au centre a diminué et a contraint l'unité à se renouveler : "La loi a radicalement modifié la teneur de nos services. Aujourd'hui, nous nous occupons des personnes non-recevables ou menacées de reconduite à la frontière. Nos examens médicaux ont valeur d'avis auprès de la cour nationale d'asile", poursuit le professeur Malicier. En moyenne, le centre réalise 25 consultations par semaine. Parmi elles, 90 % concerne des personnes qui demandent le statut de réfugiés politiques : "Mais ce ne sont pas des gens qui sortent des boat-people". Généralement âgés de 35 à 45 ans, les patients du centre sont pour la plupart en France depuis plusieurs années et possèdent des formations pointues. "Grâce à une consultation de près de deux heures, on doit prouver qu'ils ont subi des violences, qu'ils sont en danger hors de France", conclut Daniel Malicier. Et en apporter la preuve à l'État.

Formation
Les médecins bénévoles qui travaillent au centre, encadrés par le docteur Joseph Biot, suivent une formation particulière: "Ils doivent par exemple savoir faire une radio pour déceler des fractures anciennes", commente Daniel Malicier. Et ainsi prouver par la médecine la nécessité de délivrer au patient un droit d'asile.