Une seconde famille, la famille H et ses 3 enfants, assignée à résidence sur Albertville menacée d'expulsion : c'est le face à face avec le désespoir. Pour lire et signer en ligne ....
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Lien vers l’article du Du Dauphiné de ce jour et le récit du départ de la famille :
http://www.ledauphine.com/savoie/2013/08/20/menaces-d-expulsion-des-demandeurs-d-asile-georgiens-plongent-dans-la-clandestinite
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http://resf.info/P2576
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P2576 - PÉTITION DE SOUTIEN À LA FAMILLE H... ET LEURS TROIS ENFANTS, 2ème famille menacée d’expulsion à Albertville
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Le Réseau Education Sans Frontières de Savoie, la Coordination Albertville- Tarentaise pour le Droit d’Asile, leurs amis et soutiens vous invitent à signer.
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H. et A sont un couple arménien. Ils travaillaient tous les deux à Erevan et avaient un très bon niveau de vie. H était propriétaire de deux magasins, son épouse était coiffeuse et avait un diplôme d’infirmière. Ils ont trois enfants nés à Erevan de 11 ans et 9 ans scolarisés et le dernier de 3 ans .
Lui était militant d’un parti d’opposition, luttant contre la corruption. Il a été arrêté par la police et tabassé à plusieurs reprises lors de diverses manifestations. Fin 2010, il refuse de collaborer avec le parti majoritaire toujours au pouvoir pour les futures élections, malgré des menaces de mort.
Il est arrêté, matraqué par les policiers, sa famille est menacée de mort; il s’échappe du commissariat, lors de sa garde à vue et prend la fuite. Son père est à son tour menacé de mort par des policiers qui abattent son chien devant lui pour avertissement.
En février 2011, il fuit alors le premier l’Arménie avec ses 2 filles aînées (9 et 7 ans). Il arrive à Chambéry, où il se retrouve dans la rue avec les filles, puis au centre d’hébergement d’urgence pendant 2 mois, jusqu’à ce qu’il soit orienté au CADA d’Albertville pour demander l’asile.
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Le jour de son départ, sa femme fuit en Géorgie avec ses beaux-parents, puis réussit à venir le rejoindre en France 14 mois plus tard avec leur plus jeune fils qui garde des séquelles de cette séparation.
Les aînées sont scolarisées depuis deux ans, elles ont obtenu d’excellents résultats scolaires.
Le père a travaillé comme saisonnier pour que son aînée puisse continuer à pratiquer les cours de danse qu’elle pratiquait en Arménie. Les parents ont appris rapidement le français oral et se perfectionnent avec des bénévoles d’AGIR et du Secours Catholique.
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En décembre 2012, malgré la reconnaissance de son activité politique, ni l’OFPRA ni la CNDA n’ont ajouté foi à ses déclarations de persécution par le pouvoir en place, malgré la précision des détails donnés et des articles d’actualité.
Le préfet, suivant le rejet de protection de l’OFPRA vient de les assigner à résidence le 17 juillet dernier, en vue d’une expulsion en Arménie. Il a refusé d’user de son pouvoir discrétionnaire pour leur accorder une autorisation de séjour provisoire, malgré des témoignages attestant que son ancien domicile est actuellement surveillé et que l’un de ses magasins a été détruit par la police en mars 2013. Les parents de sa femme ont dû déménager et changer d'emploi.
H. est désespéré. Il sait ce qui les attend en Arménie à leur retour : une mort certaine. Bien que la France l'aie inscrite sur la liste des pays sûrs, l’Arménie est un pays où la corruption, l'achat des voix des électeurs, les rétorsions violentes sans enquête, voire les assassinats sont encore règle commune.
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Pour raison humanitaire, cette famille peut et doit vivre en France.
· Cette famille et leurs enfants vivent le risque de retour dans une grande angoisse
· Ces risques existent et doivent pouvoir être pris en compte.
· Leur entourage français ne comprend pas que la France puisse abandonner une famille de gens engagés pour la démocratie.
· La famille en deux années a su s'intégrer, apprendre la langue et créer des liens.
Nous soutenons la famille H... et ses trois enfants assignée à résidence à Albertville.
· Ce couple ne demande qu'à pouvoir éduquer ses enfants dans la sérénité, loin des menaces et agressions dont sont victimes en Arménie les opposants au régime
· Les soutiens peuvent apporter des éléments touchant à «l'intérêt supérieur de l'enfant » tels que précisées dans la Convention Internationale des Droits de l'Enfant dite CIDE, dont la France est signataire.
· Nous demandons instamment à Monsieur le Préfet de la Savoie de rapporter la mesure d’expulsion, concernant la famille d'Albertville, Hovhannès, Ashren et leurs trois enfants, de rencontrer les soutiens, de recueillir leurs témoignages et d’autoriser cette famille à rester sur le territoire français.
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Pour télécharger la pétition papier :
http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/fckeditor/UserFiles/5-08-13_Petition-soutien_Famille-H.pdf
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attention: changement d'adresse de la section LDH
Ligue des droits de l'Homme section d'Albertville Maison des Associations 21 rue Lamarque 73200 Albertville.